Photo : Fouad S. Le premier Festival des arts et de la culture en cette rentrée de la saison culturelle est bien le Festival international de la bande dessinée d'Alger. Il couvre la deuxième quinzaine de ce mois d'octobre. Ce festival en est déjà à sa troisième édition, de mieux en mieux représentatif, bénéficiant des expériences des années précédentes. Cette rencontre d'Alger de la bande dessinée qui se déroule aujourd'hui traditionnellement sur l'esplanade de Ryadh El Feth, s'est ainsi remarquablement élargie. Sa surface s'est agrandie. «Nous disposons de quatre mille carrés cette année, soit mille mètres carrés de plus qu'à la 2e édition», précise Mme Dalila Nadjem, commissaire générale de ce festival. Dans ces espaces, en plus des lieux destinés aux conférences, tables rondes et ateliers, se trouve un chapiteau destiné spécialement aux expositions. Car, en effet, la première vocation d'un festival de bande dessinée est de concentrer toute la lumière sur les œuvres de ses artistes et participants. Ces expositions sont ainsi pour cette année au nombre de 16, dont une réservée au long et brillant parcours artistique de notre bédéiste national Haroun. Cette distinction lui est accordée parce qu'il a été choisi afin d'être honoré et d'être le personnage principal de cette troisième édition du Festival. Il participe ainsi au rayonnement de la bande dessinée qu'a suscité ce festival sur le plan national. Ce rayonnement s'illustre par un nombre croissant d'adeptes à la culture de cet art. A titre d'exemple, le seul concours à ce festival a attiré pour cette troisième édition 120 candidats, issus pas seulement de la capitale mais des quatre coins du pays. Mieux, ce Festival a été la source d'une véritable renaissance de la bande dessinée nationale alors qu'elle était devenue presque inexistante, conséquence de la dure décennie vécue par l'Algérie. Nos grands bédéistes se sont trouvés démobilisés. Ce festival leur a redonné l'espoir. Bien mieux encore, les maisons d'édition s'intéressent maintenant à leurs créations. Lazhari Labter éditions a déjà assuré la publication de deux albums. Il en est de même pour l'Enag. Les éditions Dalimen en ont assuré quatre. Même des éditions étrangères comme Rives Sud publient des ouvrages de nos bédéistes nationaux. Hors frontières justement, ce Festival contribue au rayonnement de la bande dessinée dans son rendez-vous d'Alger. Après le renforcement de son image auprès des pays africains lors de sa 2e édition axée sur le Festival panafricain, cette nouvelle rencontre d'Alger va abriter un nombre record de participants étrangers. Il sont quarante pays cette année et des plus prestigieux dans le domaine de la bande dessinée, comme l'Argentine. Ce pays envoie un de leurs meilleurs bédéistes, titulaire de distinctions mondiales. La Suisse participe pour la première fois avec deux artistes invités et les œuvres de dix bédéistes. La Palestine est de nouveau présente. Des pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont pris l'initiative par eux-mêmes de formuler leur participation à cette rencontre d'Alger. Il est en de même pour l'animation des conférences, tables rondes et ateliers. Ce rendez-vous d'Alger a pensé à la relève. Il s'adresse ainsi aux enfants de tout âge. Trois ateliers leur sont réservés. «Les enfants et aussi les handicapés ont droit à notre sollicitude», déclare Mme Dalila Nadjem. D'autres précisions sur cette 3e édition du Festival international de la bande dessinée seront données par elle et son équipe lors de la conférence de presse de ce jeudi 7 octobre à Ryadh El Feth.