«Un projet de création d'un groupe spécial chargé de la mise en œuvre du cadre des services météorologiques au niveau de l'Organisation mondiale de la météorologie est en cours d'élaboration. Cependant, les pays africains, dont l'Algérie, exigent une répartition géographique équitable dans sa composante», a déclaré à l'APS une source diplomatique, en marge de la troisième conférence mondiale sur le climat (CMC-3). On a également souligné que les pays africains espèrent que la déclaration finale devant être adoptée par le groupe de haut niveau réponde aux «besoins des pays en développement, en matière de transfert de technologie pour faire face aux changements climatiques, à la mobilisation des ressources financières et au renforcement des services météorologiques». Des experts et des responsables politiques de différents pays s'attellent depuis lundi, à trouver des solutions adéquates devant satisfaire les parties, afin de «veiller à ce que les générations actuelles et futures aient accès aux prévisions et aux informations climatiques qui permettront aux différents secteurs socio-économiques concernés de faire face à la variabilité et à l'évolution du climat». Dans une déclaration prononcée à l'ouverture de la CMC-3, le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), M. Michel Jarraud, a indiqué que «jusqu'à maintenant, la fourniture d'informations sur le climat à certains secteurs s'est faite au cas par cas. Or, nous avons besoin d'une structure en bonne et due forme sur laquelle tout le monde puisse compter pour accéder à des informations indispensables pour la protection des personnes et des biens et la sauvegarde de l'économie». Le cadre mondial servira, selon lui, cet objectif en stimulant les observations et les travaux de recherches nécessaires à la surveillance du climat et en facilitant la conception de produits et de services ciblés sur les différents secteurs et les différentes régions et facilement accessibles aux intéressés. Une source autorisée algérienne a néanmoins souligné que la déclaration finale devant être adoptée à un haut niveau et qui constituera un message pour la réunion des chefs d'Etat, le 22 septembre à New York, initiée par le secrétaire général de l'ONU et celle de Copenhague en décembre prochain «ne doit pas favoriser les grandes nations au détriment des pays en développement». Selon les experts, en fournissant des informations et des prévisions climatologiques aux décideurs de tous les pays, le cadre mondial vise à réduire les pertes causées par les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les tempêtes de sable et les cyclones. Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat prévoit également que ces phénomènes extrêmes deviendront plus fréquents et plus marqués à la faveur du réchauffement climatique. Pour ce faire, tous les pays ainsi que le système des Nations unies et différents partenaires internationaux devront participer à «la mise sur pied du cadre mondial pour les services climatologiques», qui sera examiné par le segment de haut niveau les 3 et 4 septembre par une quinzaine de chefs d'Etat et de gouvernement, plus de 80 ministres et les délégations de plus de 150 pays.