Un groupe de travail va remettre son rapport au secrétaire général de l'Organisation mondiale de météorologie qui le remettra à son tour aux institutions concernées. «L'Algérie adhère au principe de mise en oeuvre du projet de Cadre global pour les services climatiques (Cgsc). Toutefois, notre pays n'a toujours pas encore accepté le projet de déclaration. Celui-ci demeure en cours de discussion en raison de certains points de discorde qui sont encore en négociation», a précisé, à l'APS, un membre de la délégation algérienne. Organisée par l'Organisation mondiale de météorologie (OMM), la 3e Conférence mondiale sur le climat se déroule du 31 août au 4 septembre à Genève (Suisse) en présence de plus de 2 500 experts de la météorologie venus de nombreux pays. Cet événement est consacré, dans sa totalité, aux changements climatiques, en particulier ceux liés à l'effet de serre. Ainsi, la finalité de cette conférence est la création de centres climatologiques régionaux. «C'est dans ce cadre qu'il y a une politique qui se fait confidentiellement pour les pays devant être agréés comme centre climatologique régional», a-t-on ajouté, précisant que l'Algérie a déposé son dossier et s'est portée candidate. Notant qu'un groupe de travail sera chargé de remettre son rapport au secrétaire général de l'OMM qui le remettra à son tour aux institutions concernées notamment la convention-cadre des Nations unies. En effet, l'Algérie approuve les objectifs généraux de ce cadre qui doit permettre, toutefois, de réduire les écarts technologiques entre les pays développés et les pays en voie de développement de manière à ce que la collaboration internationale soit effective en matière d'adaptation aux changements climatiques. La même source a expliqué que le projet de déclaration «recèle certaines incohérences» par rapport à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. En termes plus clairs, les experts algériens estiment que ce projet se réfère à la convention-cadre de l'ONU dans certaines de ses composantes, mais «ne reflète pas ses vraies dispositions». «Le texte intervient en introduisant une différenciation entre les groupes des pays. Chose qui n'est pas acceptable», ont-ils ajouté, soulignant que «le fait qu'il n'y ait pas d'entente entre les pays en développement, arrange les pays développés.» Afin d'éviter tout problème pouvant surgir à cause de ces incohérences, l'Algérie a proposé en son nom et au nom du groupe africain que «l'on se réfère à l'article 4.8 et 4.9 de la convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques, lorsqu'il s'agit des pays qui sont plus vulnérables.» «Ces deux articles contiennent les listings des pays classés selon leurs vulnérabilités, en donnant uniquement leurs spécificités», ont indiqué ces experts et négociateurs. Autre incohérence relevée par les représentants de l'Algérie, est le cadre de travail global sur l'information climatique que la conférence voudrait créer et adopter. «On se demande, entre-autres, quel sera son contenu, ses objectifs et comment doit-il être établi», précise-t-on. Et à ce niveau, ce qui est en train de se négocier, note la même source, «c'est essentiellement l'utilité et particulièrement les domaines les plus sensibles ainsi que le lien qui doit exister dans le futur entre ce cadre de travail et le processus de négociation.» Les experts ont aussi relevé un autre point de discorde. «Lorsque le président du groupe de travail chargé de l'élaboration de la déclaration eut à spécifier directement que la CMC-3 a décidé de créer un groupe chargé d'élaborer le plan de ce cadre de travail. Celui-ci serait composé d'experts, indépendamment de haut niveau, et pour nous, tout cela demeure un point d'interrogation.» «Lorsqu'on parle de segment de haut niveau, quel serait alors le rôle que doit jouer les Etats membres de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans ce cadre-là?» se sont-ils interrogés.