Un deuxième candidat s'est présenté, jeudi, à l'élection présidentielle prévue le 3 juin en Syrie. Hassan al-Nouri, homme d'affaires et membre d'une formation de l'opposition en exil, est devenu le deuxième postulant, après le député ex-communiste Maher al-Hajjar, pour cette première présidentielle pluraliste depuis l'accession du parti Baas au pouvoir il y a un demi-siècle. La nouvelle Constitution approuvée en 2012 donne la possibilité aux candidats de se présenter à condition d'obtenir le soutien d'au moins 35 des 250 députés du Parlement. Ce texte exclut de facto les opposants en exil alors que le scrutin se tiendra dans les zones tenues par le régime soit, selon le géographe français Fabrice Balanche, 40% du territoire sur lequel vit plus de 60% de la population. En janvier, le président Bachar al-Assad avait affirmé qu'il y avait « de fortes chances » qu'il se représente.