Les Syriens ont voté, hier, pour les premières élections "multipartites" depuis un demi-siècle. Mais ce scrutin organisé dans un climat de violence est contesté par l'opposition, qui parle de "mascarade". A travers le pays, qui connaît un mouvement de contestation sans précédent contre le président Bachar Al-Assad depuis mars 2011, 7 195 candidats sont en lice pour les 250 sièges de députés, lesquels devraient adopter une série de réformes promises par le chef de l'Etat. Neuf partis ont été créés et homologués, dont sept sont candidats pour le scrutin. Jusqu'à l'adoption par référendum en février de la nouvelle Constitution, l'article 8 de la loi fondamentale accordait au parti Baas, au pouvoir depuis 1963, le rôle dirigeant dans la société. Actuellement, pas un seul opposant ne siège au Parlement, et les médias officiels ont annoncé que la moitié des sièges seraient réservés aux "représentants des ouvriers et paysans", dont les syndicats sont contrôlés par le parti Baas, au pouvoir. "Rien n'a changé. Le système politique syrien demeure totalement corrompu et les résultats des élections seront une nouvelle fois déterminés à l'avance", assure un militant de l'opposition, Bassam Ichak, qui a tenté en vain de se faire élire en 2003 et 2007. La Syrie est sans Parlement depuis un an en raison du soulèvement dans une grande partie du pays, qui a été réprimé dans le sang, et Bachar Al-Assad a fait entrer en vigueur les lois les plus marquantes par décret présidentiel. Des affrontements ont opposé durant la nuit de samedi à dimanche des insurgés à des troupes de l'armée régulière dans une province pétrolière de l'est de la Syrie. Des insurgés armés de roquettes RPG ont attaqué des positions de blindés dans l'est de la capitale provinciale, Deir ez-Zor, en riposte à une offensive militaire contre des villes et des villages de cette région tribale limitrophe de l'Irak. L'armée dispose encore de chars et d'armes lourdes dans les villes, en violation des termes du cessez-le-feu que supervisent d'ores et déjà une cinquantaine d'observateurs des Nations unies. A terme, 300 observateurs de l'Onu doivent se déployer à travers le pays pour veiller au respect de la trêve entrée en vigueur le 12 avril, mais la présence des 50 déjà sur place n'a pas fait cesser les violences, en cours depuis mars 2011. Les Syriens ont voté, hier, pour les premières élections "multipartites" depuis un demi-siècle. Mais ce scrutin organisé dans un climat de violence est contesté par l'opposition, qui parle de "mascarade". A travers le pays, qui connaît un mouvement de contestation sans précédent contre le président Bachar Al-Assad depuis mars 2011, 7 195 candidats sont en lice pour les 250 sièges de députés, lesquels devraient adopter une série de réformes promises par le chef de l'Etat. Neuf partis ont été créés et homologués, dont sept sont candidats pour le scrutin. Jusqu'à l'adoption par référendum en février de la nouvelle Constitution, l'article 8 de la loi fondamentale accordait au parti Baas, au pouvoir depuis 1963, le rôle dirigeant dans la société. Actuellement, pas un seul opposant ne siège au Parlement, et les médias officiels ont annoncé que la moitié des sièges seraient réservés aux "représentants des ouvriers et paysans", dont les syndicats sont contrôlés par le parti Baas, au pouvoir. "Rien n'a changé. Le système politique syrien demeure totalement corrompu et les résultats des élections seront une nouvelle fois déterminés à l'avance", assure un militant de l'opposition, Bassam Ichak, qui a tenté en vain de se faire élire en 2003 et 2007. La Syrie est sans Parlement depuis un an en raison du soulèvement dans une grande partie du pays, qui a été réprimé dans le sang, et Bachar Al-Assad a fait entrer en vigueur les lois les plus marquantes par décret présidentiel. Des affrontements ont opposé durant la nuit de samedi à dimanche des insurgés à des troupes de l'armée régulière dans une province pétrolière de l'est de la Syrie. Des insurgés armés de roquettes RPG ont attaqué des positions de blindés dans l'est de la capitale provinciale, Deir ez-Zor, en riposte à une offensive militaire contre des villes et des villages de cette région tribale limitrophe de l'Irak. L'armée dispose encore de chars et d'armes lourdes dans les villes, en violation des termes du cessez-le-feu que supervisent d'ores et déjà une cinquantaine d'observateurs des Nations unies. A terme, 300 observateurs de l'Onu doivent se déployer à travers le pays pour veiller au respect de la trêve entrée en vigueur le 12 avril, mais la présence des 50 déjà sur place n'a pas fait cesser les violences, en cours depuis mars 2011.