La Compagnie aérienne chinoise va ouvrir deux navettes à destination d'Alger. C'est ce qu'a annoncé hier l'ambassadeur chinois à Alger lors d'une visite à Blida. M. Liu Yuhe a également déclaré que son pays respectait la règle 49/51% en matière d'investissement édictait par le gouvernement algérien. Au cours d'une conférence de presse suivant cette visite entamée à l'invitation du Club des entrepreneurs industriels de la Mitidja (CEIMI ), l'ambassadeur a qualifié d'excellentes les relations entre les deux pays. Pour preuve, il cite le volume des échanges commerciaux entre les deux pays qui s'est élevé à plus de 5 milliards de dollars en 2009 et qui augmentent d'année en année en moyenne de 4 à 5%. Répondant à une question sur le déficit commercial en défaveur de l'Algérie, l'ambassadeur s'est montré optimiste sur l'évolution des relations entre les deux pays en appelant les entreprises algériennes à se faire connaître en Chine qui demeure ouverte aux produits algériens. Il a, d'ailleurs, indiqué qu'il existe en Chine un centre destiné à faire connaître les produits des pays africains. «Il faut une coopération plus étroite entre les deux pays. Actuellement, nous constatons qu'il y a surtout une volonté de le faire dans le domaine de la formation, du transfert de la technologie et du partenariat», souligne le représentant chinois. Par ailleurs, M. Liu Yuhe a affirmé que son pays accepte la règle 49/51% à la faveur des investisseurs nationaux exigée par l'Etat algérien dans tout partenariat économique avec des étrangers. Il a aussi invité les hommes d'affaires algériens à participer à la prochaine foire internationale de Shanghai. «Avec la mondialisation, les deux pays se sont rapprochés davantage. En plus des deux avions de la compagnie algérienne qui assurent la navette entre Alger et Pékin, il y a lieu de noter qu'à partir de la semaine prochaine, cette liaison sera renforcée par deux autres navettes de la compagnie aérienne chinoise». Abordant le boom économique que connaît la Chine depuis ces trente dernières années, Liu Yuhe dira qu'il n'y a pas de miracle dans le développement économique en Chine. «Il y a le travail. En 1978, lors du grand changement, nous avons tout de suite procédé aux changements de la mentalité qui a été une des décisions les plus importantes. Le boom économique est le fruit de tout le peuple chinois», a tenu à préciser l'ambassadeur pour qui l'ouverture de son pays au monde a permis cette adaptation aux nouvelles exigences économiques. Sur les 500 plus grandes entreprises multinationales qui existent dans le monde, 470 se sont installées en Chine. «Il n'y a pas que l'argent qui compte. On a d'abord bien défini une politique économique qui correspond bien à la réalité chinoise», a-t-il souligné.