Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a révélé qu'il ambitionnait de créer un Fonds social de soutien aux journalistes, lequel « ne coûtera pas un centime à l'Etat ». « Je suis affecté quand je vois un certain nombre de journalistes en préretraite ou en retraite qui sont pauvres, d'où le lancement au niveau du ministère d'une réflexion pour leur venir en aide dignement », a-t-il dit. « Il y a des journaux qui bénéficient d'une manne publicitaire, dont on ignore la destination car les journalistes ne sont pas formés, d'autres ne sont pas déclarés à la sécurité sociale », a-t-il regretté. A cet effet, il a annoncé que le plan média de l'Anep sera « réétudié », expliquant que dans la feuille de route du chef de l'Etat, c'est la « commercialité publicitaire qui est évoquée ». « La répartition de la publicité prendra en compte la capacité de tirage des journaux, leur rayonnement et leur impact », a affirmé le ministre. L'autre critère qui sera pris en compte est en relation avec la mission de service public que doit être respectée par les journaux, a-t-il dit, soulignant que ces derniers « doivent respecter la sacro-sainte information, loin de l'insulte et de la diffamation ». Dans ce sillage, Grine a fait savoir qu'il a « le souci de revoir la batterie de textes législatifs sur la diffamation et l'insulte », faisant observer qu'il ne comprend pas « comment un journal insultant une personnalité publique ne soit pas saigné à blanc, comme cela se fait dans d'autres pays ».