Près de 150 personnes ont trouvé la mort, en deux jours, au Nigeria, dans des attaques de villages dans le nord-est et un attentat à Jos (centre). Alors que le monde entier est encore sous le choc après l'enlèvement à la mi-avril de plus 200 lycéennes, le groupe Boko Haram perpétue les massacres qu'il a entamés en 2009. Au moins 118 personnes ont été tuées, mardi dernier, et 56 blessées dans un double attentat dans un marché de Jos dans l'Etat du Plateau au centre du pays. La première explosion (un camion piégé) est survenue dans un marché. Quelques minutes après, un minibus piégé explosait à son tour. Celui-ci a pris au piège des membres des équipes de secours. Riposte au sommet de Paris qui a réuni, samedi dernier, les chefs d'Etat de la région et à la prorogation de l'état d'urgence dans les trois Etats du nord ? Lundi, des hommes du groupe terroriste ont tué 10 personnes dans le village de Shawa, à 7 kilomètres de Chibok, la localité d'où on été enlevées les lycéennes. Le lendemain, ils ont attaqué le village d'Alagarno tuant 20 personnes. Pour mettre fin à l'insurrection de ce groupe, le Nigeria a demandé, mardi dernier, au Conseil de sécurité d'ajouter Boko Haram à la liste d'organisations considérées comme terroristes et par conséquent soumises à des sanctions pour liens avec Al-Qaïda. Les sénateurs qui ont voté la prorogation de l'état d'urgence, demandent une « opération militaire totale et prolongée contre les insurgés » et la « promotion du développement dans le nord-est du pays ». « Le gouvernement fédéral, en conjonction avec le gouvernement étatique, devrait proposer un plan de développement économique de type Plan Marshall pour relancer l'économie dans les Etats concernés », ont plaidé les sénateurs espérant pouvoir ainsi « parer à la radicalisation des jeunes dans ces régions défavorisées ». Les Occidentaux continuent d'envoyer des experts et des moyens matériels pour aider le Nigeria à retrouver les lycéennes kidnappées au nord-est du pays.