Historique ! Le Guiness du football se voit imposer un chapitre. « Madrid », difficile à effacer, du moins pour très longtemps avec ce déjà record du Real qui exhibe neuf trophées de ligue européenne et vise, ce soir, le « decima ». Car cette ligue se dessinait purement espagnole (Real-Barça) avant qu'elle ne se « prive » pour finir dans l'intimité madrilène. L'histoire du football de haut niveau pressera son encre pour écrire que les « deux Madrid », la même ville, presque les mêmes quartiers, le Real et l'Athletico, sont sur le toit de l'Europe, voire sur le sommet du monde du football quand on mesure la qualité de cette prestigieuse coupe d'Europe. Somptueux. De quoi provoquer le nirvana. Une finale « planétaire » avant celle du prochain Mondial que le mythique Maracana attend. Mais ce soir, ce sera chez Christiano Ronaldo, à Lisbonne, que les deux clubs espagnols se « grifferont » pour un titre suprême. Dans tous les cas, Madrid explosera de joie et... Barcelone, capot cette année, ruminera sa peine quand bien même, du côté de la Rambla, les gens continueront à vaquer à leurs occupations. C'est difficile pour la Catalane de subir l'affront double des Madrilènes, le Real a gagné la coupe contre le Barça et l'Athletico l'a crucifié au Camp Nou en championnat. Pis, l'Athletico a privé Barcelone de la Ligue des champions. Madrid jubile déjà à quelques heures du début de la der entre les meilleurs ennemis de la ville. Un finish capital. Mais à chacun son hymne. Son rythme. Même les deux coaches se...« paradoxent », Anceloti placide et malin face à Simeone (Cholo) fougueux et impétueux, se livreront une guerre tactique pour chasser le terme looser. Le Real (1902) rêve de plonger ce dixième trophée dans la fontaine de dieu Neptune sur le Paseo del Prado alors que l'Athletico, lui, pense à plonger cette coupe dans le fleuve Manzaneras (tout près du stade Calderon). Ce ne sera pas une affaire de budget entre un Real fortuné et un Athletico juste smicard. Ce sera, seulement, un coup d'orgueil. Loin du cliché d'un Real « patron » et d'un Athletico « ouvrier ». Ce soir, à Lisbonne, tout le monde sera à égalité. Pas de « classes ». Le roi Juan Carlos ne rate pas les matches du Real. Le prince Felipe, lui, ne s'absente pas quand l'Athletico joue. Ce soir, tout rassemble dans toutes les différences. La Ligue européenne 2014 pourrait s'appeler « ligue royale » à prononcer sur un air madrilène.