Les représentants des organisations estudiantines sont satisfaits de leur année universitaire. Et pour cause, « l'antre de la science » n'a enregistré aucun conflit notable, contrairement aux années précédentes où des mouvements de protestation des étudiants paralysaient souvent les universités. Le secret de cette quiétude ? « L'ouverture du dialogue et la concertation entre le ministère, les partenaires sociaux ainsi que le mouvement estudiantin », estiment les représentants des étudiants. Ces derniers affichent leur satisfaction vis-à-vis du « changement » que connaît l'université en matière de prise en charge pédagogique et sociale et qui a coïncidé, selon eux, avec l'arrivée de Mohamed Mebarki à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « L'université a retrouvé son calme après l'ouverture du dialogue entre les étudiants et le ministère », atteste le SG de l'Union nationale des étudiants algériens (Unea), Abdelatif Boudiaf. Mais pas de panégyrique. « Il reste tout de même beaucoup à faire pour régler certains problèmes d'ordre pédagogique et social cumulés depuis des années », tempère-t-il. Car pour le responsable de l'Unea, si les universités situées au centre du pays ont retrouvé le calme après que certains problèmes ont été réglés, les étudiants, au niveau de celles de l'intérieur, connaissent toujours des difficultés. « On a la certitude que les responsables des université des wilayas de l'intérieur n'appliquent pas le règlement ou les directives du ministère », affirme Boudiaf. Exemple : les œuvres sociales. Boudiaf signale un écart flagrant entre « les budgets faramineux » destinés à la restauration et la nourriture. « Il y a des étudiants qui passent souvent la nuit le ventre creux », affirme-t-il. « Nous espérons que l'étudiant s'épanouisse dans ses études en lui évitant ce genre de faux problèmes qui malheureusement s'imposent par manque de contrôle », regrette-t-il. Du côté de l'Alliance pour le renouveau estudiantin national (Aren), on ne manque pas aussi d'afficher sa satisfaction face à « l'évolution » qu'a connue l'université depuis l'arrivée du ministre Mebarki. Pour son responsable, Khaled Merouah, c'est un exploit que les étudiants arrivent à entamer les examens du 2e semestre sans le moindre mouvement de protestation. Il mentionne l'amélioration des structures d'accueil dans les cités universitaires et, surtout, l'établissement d'un dialogue entre le mouvement estudiantin et la tutelle. « Le ministère est à l'écoute de nos propositions », soutient Merouah. Toutefois, l'Aren rappelle qu'il reste « quelques problèmes » que rencontrent les étudiants de certaines universités à l'instar de ceux de Tiaret qui connaissent des contraintes d'ordre d'organisationnel au niveau de la cité universitaire. L'Union générale des étudiants libres (Ugel) est également satisfaite du déroulement de l'année universitaire. « C'est la première fois qu'il n'y a pas eu de protestation à l'université », observe son SG, Mostefa Nouassa. Pour lui, cela ne relève pas du miracle mais du dialogue que le nouveau ministre a instauré. « C'est de bon augure pour la famille estudiantine qui a besoin de stabilité », estime-t-il.