L'Union nationale des étudiants algériens (UNEA) a décidé d'observer une journée de protestation « pacifique » le 19 mai à l'occasion de la journée nationale de l'étudiant. C'est ce qu'a annoncé hier son SG Brahim Boulegane, lors d'un rassemblement des étudiants du centre, organisé à l'université Alger II (Bouzareah). L'UNEA veut ainsi se démarquer des marches et autres rassemblements des étudiants regroupés notamment au sein de la Coordination nationale des étudiants autonomes (CNEA). Mais l'organisation estudiantines proche du FLN ne va pas jusqu'à désavouer cette dernière. Au contraire, son SG a jugé légitimes ses revendications. Il a appelé les recteurs des universités à ouvrir le dialogue et la concertation avec les protestataires afin d'éviter le pourrissement. «Il faut que les recteurs agissent beaucoup plus comme des enseignants et non comme des administrateurs », a souligné le SG de l'UNEA devant le recteur de l'université, le représentant du ministre de l'Enseignement supérieur et les directeurs des œuvres universitaires. « Le marasme dans lequel se trouvent aujourd'hui, les étudiants, est la conséquence d'un cumul de problèmes durant des années », estime M. Boulegane. Et si le SG de l'UNEA adhère au mouvement de protestation des étudiants, il rejette néanmoins toute récupération politique de cette colère. « Nous refusons que l'université soit politisée. Il faut qu'elle garde sa vocation de lieu de savoir », estime l'orateur.