Les étudiants inscrits en première année langues, département anglais, crient leur désarroi. Ils menacent de recourir à un débrayage en guise de protestation contre le manque d'encadrement en mesure de dispenser les programmes d'enseignement à plus de 600 nouveaux inscrits dans cette filière. Selon le SG de l'Ugel (Union générale des étudiants libres), Mustapha Nouassa, ce mouvement de contestation risque d'être reconduit dans certaines spécialités du département français, dont les étudiants s'estiment livrés à eux-mêmes depuis le début de l'année universitaire. Qualifiant cette situation d'intolérable, les organisations estudiantines ont adressé plusieurs correspondances au ministère de l'Enseignement supérieur pour la prise en charge des étudiants des deux filières et tenter par le biais des mesures entreprises, de combler le déficit dans l'encadrement qui persiste depuis des années. « Mais aucune réponse ne nous a été signifiée », a attesté M. Nouassa, jugeant qu'il est préférable de temporiser, jusqu'à la reprise des cours (après les vacances d'hiver) pour décider de la démarche à adopter pour éviter un semestre à blanc. L'Ugel reproche au rectorat de l'université d'Alger d'avoir bloqué l'accès au master (anglais) comme seule alternative au manque d'encadrement dans cette filière. Il n'y a, selon M. Nouassa, aucune raison logique pouvant justifier le refus des responsables de ce département à autoriser les diplômés à postuler au master. Il impute cette décision au diktat de certains enseignants partisans du statu quo au détriment de centaines d'étudiants en quête de savoir et de diplômes leur ouvrant d'autres horizons.