Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) ne participera pas aux consultations sur le projet de la révision de la Constitution menées par le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la Présidence, Ahmed Ouyahia. C'est que qu'a annoncé, hier, son président, Abderezak Mokri, lors d'une conférence de presse à Alger en présence des membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLT), à savoir le président du RCD, Mohcène Belabès, le secrétaire général d'Ennahda, Mohamed Douibi, le président de Jil El Jadid, Sofiane Djilali, et Ahmed Benbitour. Le président du MSP a présenté, dans son discours, les raisons du boycott de ces consultations. « Le problème en Algérie n'est pas un problème de textes. Si les textes actuels étaient appliqués, il y aurait eu plus de liberté », souligne-t-il. Pour Mokri, la mouture présentée est un projet ancien. Il citera, à titre d'exemple, les articles sur la séparation des pouvoirs, la création des associations et la liberté d'expression qui sont « contenus dans la Constitution actuelle ». Le hic est le fait que la proposition qui entérine le principe de la constitution d'un gouvernement issu de la majorité parlementaire qui « a fait le consensus au sein de la classe politique, y compris les partis du pouvoir, a été négligée ». Le chef du MSP a rappelé que son parti a déjà remis un document à la commission chargée de mener les consultations sur la Constitution présidée par Abdelkader Bensalah. « Nous avons toujours participé au dialogue, aux initiatives et à toutes les consultations, j'appelle les responsables à un dialogue constructif. Les consultations sont menées dans un sens unique », estime Mokri. Mais qu'en est-il de l'invitation adressée à l'ex-président du parti, Aboudjerra Soltani, par Ouyahia ? Réponse : « J'ai appris cette nouvelle à travers les médias. L'intéressé l'a confirmée. Tous les militants sont soumis à la décision du parti et on a informé Soltani de cette décision. » Interrogé sur l'éventuelle participation des ex-cadres du parti dissous à ces consultations, le chef du MSP dira que ces derniers « ont le droit de faire de la politique et nous sommes pour le respect des droits de tous les citoyens ». Pour le chef du MSP, la priorité est de « sortir le pays de la crise ».