Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat, directeur de cabinet à la Présidence de la République en charge de mener ces consultations, a reçu, dans la matinée, le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed-Seghir Babès. Ce dernier a proposé la « constitutionnalisation » du Cnes. Babès a indiqué, à la presse, à l'issue de sa rencontre avec Ahmed Ouyahia, avoir évoqué plusieurs axes, dont le principal est « la constitutionnalisation du Cnes, à l'instar des autres pays à travers le monde ». Les entretiens se sont articulés autour des travaux de la commission d'experts sur le projet de révision de la Constitution, les libertés individuelles et les libertés collectives, ainsi que la promotion de la société civile et le renforcement de la démocratie participative. Babès a qualifié les questions de promotion de la société civile et de consécration de la démocratie participative d'« extrêmement importantes » qui doivent trouver les conditions de leur juste projection dans le nouveau texte constitutionnel. Il a évoqué, à cet égard, l'engagement pris par le président de la République après sa réélection et lors du premier Conseil des ministres. Le président du Haut-Conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, a mis l'accent, quant à lui, sur l'unité du peuple et l'enseignement et leur importance pour le bien du pays, lors de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République. Cheikh Bouamrane a précisé à la presse avoir discuté avec Ouyahia de « plusieurs questions d'actualité qui intéressent tous les citoyens algériens », en soulignant l'« importance de l'unité du peuple ainsi que l'enseignement et la formation », qu'il dira « essentiels » pour hisser le pays au niveau des pays les plus développés. Il a affirmé avoir fait des propositions dans ce sens, en relevant également le rôle de la presse qui éclaire l'opinion publique et celui de la justice au sein de la société. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika prise le 7 mai dernier en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités, selon un communiqué rendu public mercredi dernier. Ouyahia recevra jusqu'au 5 juin, 9 personnalités nationales, 8 partis politiques, le président du groupe du tiers présidentiel au Conseil de la nation et 2 organisations nationales.