Les organisatrices de la campagne « Bring back our girls » (ramenez nos filles) enlevées par Boko Haram le 14 avril dans la localité de Chibok dans le nord-est du Nigeria se sont rendus hier ont au tribunal pour contester la décision de la police d'interdire ces rassemblements à Abuja. Lundi, la police avait évoqué « des raisons de sécurité » pour expliquer cette interdiction. Oby Ezekwesili et Hadiza Bala Usman, qui dirigent le mouvement de soutien aux lycéennes, estiment que les rassemblements qui ont lieu depuis 34 jours à Abuja sont pacifiques et disent ne pas comprendre cette interdiction, la police ayant déclaré, par le passé, que ces manifestations étaient autorisées par la loi. Ils ont demandé aux protestataires d'accompagner les avocats au tribunal pour obtenir « une levée immédiate de cette mesure anticonstitutionnelle, anti-démocratique et répressive ». « Notre mouvement est légitime et légal et il ne peut être empêché par la police, dont la responsabilité est de faire appliquer et non de trahir la loi », déclarent Mmes Ezekwesili et Usman. Le groupe terroriste laisse entendre qu'il est prêt à libérer les lycéennes en échange de certains de ses militants actuellement en prison.