A l'occasion de la célébration de la journée mondiale de l'environnement, le Théâtre national Mahieddine-Bachetarzi a abrité, mercredi dernier au soir, la pièce théâtrale « Nimby, Takhti Rassi ». Le spectacle s'inscrit dans un cadre scientifique de grande valeur puisqu'il s'agit de la protection de l'environnement devenue un souci sous tous les cieux. Le metteur en scène, Mahfoud Fellous, a mis en exergue la nécessité et l'urgence de s'adapter aux nouvelles technologies pour un meilleur respect de l'environnement. Les comédiens Djamel Bounab, Dalila Ksili, Boualem Mohamed El Hadj, Billel Ghzal et Feriel Gaoua ont merveilleusement interprété leurs rôles pendant près d'une heure et demie. Le public nombreux a assisté à de différentes scènes reflétant les interactions dans un foyer, l'égoïsme, l'opportunisme, la méconnaissance des lois de la République dont font preuve beaucoup de personnes. Le « tout » enveloppé dans des thèmes traitant l'écologie et la préparation à un nouveau mode de citoyenneté basé sur l'adoption de comportements permettant à l'individu de vivre en harmonie avec la nature. Le sujet semble tiré d'un des nombreux faits qui alimentent l'actualité. Sur le point de vendre sa villa, le chef de famille, Merzak, voit ses plans contrariés par le projet d'installation d'un centre d'enfouissement technique « CET », a quelques encablures de sa maison dont le prix est estimé à 10 milliards de centimes. Pris par la panique, lui, son épouse Razika et son fils Abdelmalek vont se débattre pour empêcher la réalisation de ce projet et tentent bien que mal d'entraîner le voisinage dans un mouvement de protestation. Quelques uns sont convaincus qu'il s'agit de la création d'une décharge publique, foyer de toutessortes de maladies. Ils appréhendent de voir la valeur de leurs biens baisser. Le couple décide de protester en organisant un rassemblement improvisé avec le voisinage. La directrice de l'environnement rendue par Feriel Gaoua, va essayer d'expliquer aux contestataires que le projet de construire un « CET » à l'endroit prévu n'a été décidé que suite à une étude d'impact sur l'environnement effectuée au préalable par des spécialistes. Rappelés plusieurs fois à la raison par Abdelmalek, les époux vont saisir finalement et comprendre l'utilité du projet grâce aux explications rassurantes de Brahim, ami de Merzak, interprété par Boualem Mohammed El Hadj, rudologue de formation (spécialiste dans les études systématiques des déchets et gestion des ordures). La trame conçue dans la pédagogie du propos a permis la vulgarisation, dans le genre comique, de plusieurs concepts scientifiques en liaison avec l'écologie et la protection de l'environnement dont les CET, le réchauffement climatique, les OGM (organismes génétiquement modifiés), etc. La scénographie et les costumes, signés Abdelghani Khebil, ont permis une bonne mise en situation de la trame, servie par deux décors illustrant une intérieure maison et un extérieur avec un éclairage adéquat aux différentes atmosphères contenues dans la pièce. Produite par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, la pièce « Nimby, Takhti Rassi » a bien été accueillie par le public venu nombreux, découvrant un spectacle dans le plaisir et la délectation. « Il n'y a pas meilleure pédagogie que d'apprendre des choses intéressantes dans le rire et le plaisir », a fait remarquer une dame à l'issue de la représentation. A. Aït Hamlat « Je suis très ravi de revoir de nouveau le Théâtre national Mahieddine-Bachetarzi rempli comme un œuf. Vulgariser les sujets scientifiques, comme l'écologie pour le grand public n'est pas une chose aisée. Vu l'interactivité avec le public, j'estime que les comédiens ont réussi leurs tâches. »