Une séparation claire des pouvoirs et une consécration du principe de l'équilibre et de la complémentarité. Telle est, a priori, la conception du système politique que compte soumettre le parti TAJ (Tadjamoue Amel Jazaïr), à la présidence de la République dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution. En effet, le parti d'Amar Ghoul, dont la session de son conseil national se déroule depuis hier à Tipasa, participera aux rencontres avec une plateforme comportant des propositions qui, selon Ghoul, visent, entre autres, à asseoir davantage l'Etat de droit, les libertés et l'exercice démocratique. Lors de l'ouverture des travaux du conseil national, le président du TAJ a estimé que la révision de la loi fondamentale est une démarche qui aboutira sûrement à une Constitution consensuelle. De ce fait, il a souhaité que le texte final n'ait pas un caractère conjoncturel. « TAJ milite pour une Constitution pérenne qui servira uniquement l'intérêt suprême de la nation et du peuple. Une loi fondamentale qui consolide le rôle de la jeunesse, de la femme, des compétences et de la communauté nationale établie à l'étranger », a-t-il expliqué. Au début de la session, neuf ateliers ont été installés pour se pencher sur les propositions contenues dans ladite plateforme, entre autres, l'atelier des préambules, des idéaux et des constantes nationales, les libertés et droits, celui des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ainsi que les outils et mécanismes de contrôle constitutionnel et les institutions consultatives. Au terme des travaux de la matinée d'hier, un communiqué signé par le chargé de la communication de TAJ a fait état de l'exclusion définitive d'Ahmed Salah Latifi des rangs du parti. Ce dernier, député de TAJ, a été écarté par le bureau politique suite à l'incident qu'il l'a opposé au chef du groupe parlementaire du parti, Abazi Mohamed Kamel. Selon ce dernier, une procédure de levée de l'immunité parlementaire de son agresseur sera introduite, par ses soins, au niveau du bureau de l'APN en vue de l'ester en justice pour agression physique et profération de propos injurieux à son encontre.