Amar Ghoul y croit : le processus de révision de la Constitution vise l'élaboration d'un « texte consensuel ». « Nous sommes engagés pour que le projet de la révision de la Constitution soit consensuel », fera savoir le président du parti Tajamoue Amal Jazaïr (TAJ), alors que des partis politiques n'y croient pas. S'exprimant lors d'un point de presse tenu à l'occasion de la réunion, hier, à Alger, du bureau politique de son parti, Amar Ghoul a trouvé positive la mouture présentée par la Présidence. Il dira que c'est un signal fort de la part du président de la République qui s'est engagé à relancer le chantier des réformes politiques afin de répondre aux attentes des citoyens et de toute la classe politique. Amar Ghoul fera savoir que ladite mouture sera soumise au débat au sein du parti, notamment l'article 74 relatif à la limitation du nombre des mandats présidentiels. Pour Amar Ghoul, il n'est pas question de toucher aux fondamentaux, sinon, « tout est à discuter », indique-t-il. « Nous allons débattre de tout. Nous allons passer au crible le contenu de la mouture. Le débat sera élargi à tous les cadres et militants du parti. Comme nous comptons y associer des parties externes, notamment des juristes », s'engage-t-il. Et d'ajouter que c'est à partir de là que TAJ dégagera ses propositions et définira sa contribution à ce projet. C'est pourquoi, son parti n'anticipera pas dans la prise de positions, a-t-il souligné. « Nous n'avons rien tranché pour le moment », insiste-t-il. Il s'est dit, néanmoins, « réjoui » voire « soulagé » de constater l'introduction de la réconciliation nationale parmi les constantes. « C'est une démarche qui consolidera davantage les liens entre les Algériens et renforcera la cohésion sociale », estime-t-il. Amar Ghoul a soutenu que le TAJ respecte les positions des partis politiques sur la version proposée par El Mouradia. « Chacun est libre dans sa vision des choses. Nous respectons les décisions souveraines des partis politiques », fait-t-il savoir. Soulignons que des partis politiques, notamment ceux regroupés au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique, ont déjà annoncé qu'ils ne prendront pas part aux consultations prévues pour la révision de la Constitution. Ce qui est certain, ajoute Amar Ghoul, est que la révision de la loi fondamentale du pays devra être considérée comme un moyen d'approfondir la concertation sur les réformes politiques. Pour lui, il ne fait aucun doute que ce projet constitue la colonne