Le Front national algérien (FNA) s'est prononcé, jeudi dernier, en faveur d'un régime parlementaire consacrant la séparation des pouvoirs, et la création d'une Cour constitutionnelle, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution. A l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener ces consultations, le président du FNA, Moussa Touati, a précisé que son parti préconise, d'autre part, un « mandat présidentiel de quatre ans renouvelable une fois ». Il a proposé, en outre, à ce que le chef de gouvernement « désigne les ministres et les walis, et signe les décrets et les décisions », comme il a plaidé pour un « Parlement monocaméral d'un mandat de quatre ans élu au suffrage universel direct ». Le président du FNA a appelé, par la même occasion, à la création d'une « cour constitutionnelle à la place du Conseil constitutionnel, dont les membres sont élus par des magistrats », a-t-il précisé. Il a insisté, d'autre part, sur l'importance de l'indépendance de la Cour suprême qui « doit servir, a-t-il estimé, de référence juridique pour les institutions judiciaires, et dont le président doit être élu par des magistrats ». Après avoir évoqué les libertés et les droits, Touati a préconisé la création d'« institutions consultatives » qui présentent des rapports annuels au chef de gouvernement sur leurs exercices respectifs. Il a proposé, à cet égard, la création, notamment, d'un conseil islamique supérieur pour les fetwas, un conseil supérieur pour la promotion des langues nationales arabe et amazigh, un conseil supérieur pour la promotion des droits de l'Homme, un conseil supérieur de l'information et un conseil supérieur de la jeunesse.