Alger, qui a engagé, en janvier dernier, un premier round de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des mouvements du Nord-Mali, une « étape particulièrement importante pour réunir les conditions de succès du dialogue intermalien inclusif envisagé », relance sa recherche d'une solution définitive à l'instabilité dans ce pays voisin avec lequel l'Algérie partage une longue frontière. Il abrite, depuis jeudi dernier, des « consultations exploratoires élargies » avec les principaux dirigeants des mouvements du Nord. « Cette réunion traduit la volonté de poursuivre la dynamique d'apaisement enclenchée à la faveur du cessez-le-feu intervenu le 21 mai dernier dans la région, mais aussi d'accélérer les préparatifs au dialogue intermalien inclusif », rapporte l'APS. Le gouvernement malien et trois groupes armés du Nord, à savoir le Mouvement national de libération de l'Azawad, le Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad et le Mouvement arabe de l'Azawad, ont signé le document de cessez-le-feu le 23 mai dernier en présence de Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l'Etat mauritanien et président en exercice de l'Union africaine. En avril dernier, lors de la réunion de consultation des pays de la région du Sahel à Alger, Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré que l'objectif était de coordonner « les capacités et les connaissances du terrain dans la région du Sahel en vue de réaliser une action ponctuelle d'appui au Mali afin de réunir les conditions du succès du dialogue intermalien ». Et d'ajouter : « Tout sera mis en œuvre dans les deux prochains mois pour la prise en charge de l'ensemble des questions préliminaires, y compris l'élaboration d'une plateforme sur laquelle il y aurait convergence des groupes maliens armés. » A noter qu'Alger accueillera, dans les prochains jours, la 4e session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali et la 3e réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue intermalien. Dans un souci « d'apaisement », le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu, mercredi dernier, les leaders des partis politiques, dont ceux de l'opposition, qui ont expliqué au chef de l'Etat qu'ils sont prêts « à contribuer à la recherche de la paix au Mali ».