« Tout en exprimant leur appui au plan d'action que l'Algérie entend mettre en œuvre prochainement, ils se sont engagés à demeurer pleinement disponibles, individuellement et collectivement, pour apporter leur contribution par les voies appropriées au succès du processus de ces pourparlers », indique le communiqué final des travaux de la réunion de haut niveau qu'ils ont tenue dimanche dernier à Bamako. Ils exhortent « vivement les mouvements armés concernés » à prendre part aux discussions exploratoires engagées à Alger afin d'« apporter leur contribution au retour définitif de la paix » dans le Nord-Mali. Pour permettre la préservation et la consolidation des progrès enregistrés dans la phase des discussions exploratoires engagées en janvier 2014 à Alger, ils ont réitéré « leur appel aux partenaires internationaux et régionaux pour qu'ils apportent soutien et appui à ces efforts menés en droite ligne des objectifs que la communauté internationale s'est fixés dans la résolution 2100 du Conseil de sécurité, des résolutions pertinentes de l'Union africaine et des dispositions de l'accord préliminaire de Ouagadougou, visant à préserver l'intégrité territoriale et la souveraineté du Mali et à conforter son unité nationale ». Les participants, qui estiment que les situations d'instabilité et de conflits comportent des risques de « nature à aggraver le phénomène terroriste qui demeure l'un des défis majeurs pour la sécurité, la stabilité et le développement de la région », ont exprimé la solidarité de leurs pays respectifs avec le Mali et leur « disponibilité à créer avec les frères maliens » les conditions d'une paix « durable » dans cette région, afin d'en faire une « zone de stabilité, d'opportunités et de croissance inclusive et pour que l'effort de développement interrompu par la crise reprenne pour le bien du Mali et du Sahel ». Les participants, qui ont réitéré leur préoccupation face à la situation toujours « volatile » qui prévaut dans le nord du Mali, exhortent Bamako à rester engagé sur la voie de la réconciliation nationale et du dialogue pour la prise en charge des aspirations « légitimes » des populations du septentrion malien. Selon eux, les évènements « regrettables » survenus samedi dernier à Kidal rappellent « l'urgence » d'aller « résolument » au dialogue intermalien, « seule alternative à même de parvenir à une solution définitive » de cette crise. Les ministres du Sahel, qui ont « formulé l'espoir » que la mission du haut représentant du président de la République du Mali pour les pourparlers inclusifs intermaliens, Modibo Keïta, aboutisse « rapidement » à des résultats « tangibles », dans l'intérêt « suprême » du peuple malien, ont convenu de se rencontrer prochainement à Alger. « A une date à convenir d'un commun accord et en relation avec le déroulement des consultations exploratoires entre les mouvements maliens », précise le communiqué.