« Les relations économiques entre l'Algérie et la France sont très bonnes. Nous sommes des partenaires proches et la France veut être et demeurer le premier partenaire économique de l'Algérie », a indiqué, hier, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en marge d'une rencontre regroupant les entreprises algériennes et françaises. « Le climat de confiance atteint a fait que les deux parties se rencontrent tous les jours sur le terrain et règlent leurs problèmes », a souligné, pour sa part, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb. Pour la France, l'Algérie n'est pas seulement « un marché », mais un « partenaire d'égal à égal ». « C'est une relation singulière d'égal à égal. Les relations économiques sont denses et nous voulons faire plus. Les relations politiques sont exceptionnelles depuis deux ans lorsque les deux pays ont mis la main dans la main. Il faut aller plus loin au plan économique car la France demeure le premier partenaire de l'Algérie en termes d'investissements, de transfert de technologie et de savoir-faire », a-t-il souligné. Après l'implantation de l'usine Renault en vertu d'un partenariat, et dont la première voiture sortira en novembre prochain, les deux parties tablent sur la concrétisation d'autres projets. Elles ont eu l'occasion d'en identifier d'autres dans divers secteurs d'activité. Ainsi, la France aspire à étendre le champ de sa coopération avec l'Algérie à travers une plus forte participation dans des projets relevant de l'habitat, de l'industrie agroalimentaire, du tourisme, de la pharmacie, des transports, des télécoms, de l'assainissement, de la défense, de la sécurité numérique, des assurances, des finances, etc. Au total, 40 projets de partenariat ont été arrêtés dont 12 dans le domaine industriel, 18 dans la sous-traitance, 8 dans la chimie et équipements électroniques. « La règle 51-49 ne sera pas appliquée pour l'ensemble de ces projets. Nous allons essayer d'imaginer une formule de partenariat commercial », a précisé Dehimi, de la SGP Equipag. Ce partenariat ne doit pas concerner seulement les grandes entreprises mais doit s'étendre aux PME et les TPE avec « l'existence d'une volonté et des moyens pour aider ces entités ». Laurent Fabius a suggéré aussi « la pénétration ensemble des marchés tiers susceptibles d'obtenir des résultats positifs pour les deux parties ». Pour sa part, Bouchouareb s'est félicité des résultats de la politique d'assainissement des entreprises nationales engagée par le gouvernement, ce qui les rend plus performantes. « Par le passé, les entreprises publiques cherchaient des partenariats en étant dans une situation difficile. Aujourd'hui, elles ne le sont plus. Elles sont toutes assainies. Leur plan de développement est identifié, les moyens financiers sont mobilisés et les idées de projet avec les partenaires sont élaborées », a-t-il expliqué. Le ministre a rappelé que près de 8 milliards d'euros sont ainsi mobilisés pour la modernisation de l'outil de production des entreprises, le lancement de nouveaux projets et la mise à niveau des ressources humaines des entreprises.