Le président de la République doit avoir des prérogatives « distinguées » lui permettant de « trancher les questions décisives, loin de tout autoritarisme », a estimé, mardi dernier, le directeur des études juridiques, docteur d'Etat en droit public, Driss Boukraa. S'exprimant à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution, Boukraâ a indiqué que le « leader se devait d'avoir des prérogatives distinguées lui permettant de trancher et d'avoir la fonction de juge notamment dans la résolution des conflits et le droit d'accorder l'amnistie ». S'agissant de la nature du système politique à adopter, Boukraâ a relevé que la solution n'est pas d'adopter un régime politique, présidentiel ou parlementaire, mais qu'il était question de créer des conditions « idoines » pour « une bonne gestion de la cité, en toute responsabilité ». Boukraâ a également préconisé la protection de la femme et de l'enfant de toute forme de violence, par des mesures juridiques.