« Les terrasses » de Merzak Allouache a reçu, mercredi dernier soir, l'Amayas d'or, grand prix de la compétition du 2e festival d'Alger du cinéma maghrébin, qui s'est tenu du 4 au 11 juin 2014 à la salle El Mouggar et à la cinémathèque. Adila Bendimered, qui a campé un rôle dans ce long-métrage de fiction, s'est vu décerner le prix de la meilleure interprétation féminine. Cette distinction, remise par la ministre de la Culture, s'est déroulée en l'absence de Allouache. « Pardonnez-lui. Il est déjà en repérage. Il aurait été heureux d'être ici parmi vous » a expliqué Salima Abada, une des comédiennes du film, qui a récupéré le trophée. Mme Nadia Labidi a déclaré que « le festival maghrébin du cinéma d'Alger est là pour amorcer et favoriser cette belle initiative et donner lieu à des rapprochements féconds et durables. Comme dans la plupart des rencontres du genre, chaque réalisateur, comédien et technicien espère « décrocher » un contrat ou une distinction. C'est cette compétition louable, saine et légitime qui nous rassemble et nous stimule pour une cause commune, le développement et le rayonnement du cinéma maghrébin. » Pour les autres distinctions, Nabil Asli a décroché le prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle de Ali dans « La preuve » de Amor Hakkar, ex-aequo avec le marocain Rachid El Ouali pour son rôle de Boudjemâa dans « Yamma » qu'il a lui-même réalisé. « Yamma » a obtenu également le prix du meilleur scénario. Le jury a attribué une mention spéciale pour les acteurs marocains Fatah Ngadi et Hassan Badida qui se sont distingués dans « La lune rouge » de Hassan Benjeloun et « C'est eux les chiens » de Hicham Lasri. Le prix spécial du jury est revenu à « C'est eux les chiens » de Hicham Lasri (Maroc) et « Le Challat de Tunis » de Kaouther Ben Hania (Tunisie). Pour le court métrage, le jury, présidé par Hassan Kechache, a récompensé « Les jours d'avant » de Karim Moussaoui. « La troisième main » du Marocain Hicham Elladdaqui a obtenu le prix du jury avec mention spéciale pour « Passage à niveau » de Anis Djaad (Algérie) et « Feu » de Nejma Zeghidi (Tunise). Le grand prix documentaire a été accordé à « Des murs et des hommes » de la Marocaine Dalila Ennadre. Quant au prix du public, il est revenu à « Novembre, instant T » de Ali Beloud. De son côté, Mohamed Abdelkrim Aït Oumeziane, commissaire de ce festival, a estimé que « La motivation générée par la reconnaissance et les remerciements des festivaliers ainsi que l'écho favorable de la première édition nous ont facilité la tâche. Dès notre appel à inscription au festival, nous avons enregistré, avec satisfaction, une grande adhésion des cinéastes maghrébins. » « Cet événement culturel a vu la projection de 38 œuvres cinématographiques récentes, dont certaines déjà primées à l'international à l'instar de « Bastardo » du Tunisien Nejib Belkadhi et « C'est eux les chiens » deux films très attendus par les cinéphiles » a-t-il ajouté. Le président du jury de la section long métrage, le cinéaste Ahmed Rachedi, a indiqué que les films en compétition ont été jugés sur le plan cinématographique et artistique « sur la base de leur scénario, de leurs valeurs artistiques convaincantes et du professionnalisme dans la réalisation et la direction des comédiens ». La première édition du festival en novembre 2013 a vu la consécration du cinéma marocain qui avait raflé les trois grands prix et d'autres distinctions avec « Les chevaux de Dieu » de Nabil Ayouch, « Entropia » de Yacine Marocco, « Femmes hors-la-loi » de Mohammed El Aboudi et « Zéro » de Noureddine Lakhmari.