Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présidé la séance d'ouverturen présence du staff du gouvernement presque au complet et de plus de 1.200 participants. Ils représentaient les différents corps (médecins infirmiers, gestionnaires syndicats...). 20 experts venus de cinq pays prennent part à ce regroupement. Dans son intervention, le Premier ministre a affirmé que le développement économique et social qu'a connu l'Algérie ces dernières années a induit des défis nouveaux en matière de prise en charge des maladies chroniques, de préventions contre les pathologiques nouvelles et de la nécessité d'améliorer la qualité du service public de la santé. Rappelant les « moyens colossaux » consentis par l'Etat pour moderniser les structures de santé, augmenter leurs capacités et les répartir équitablement à travers le territoire national, il a, cependant, relevé que « beaucoup reste à faire ». La réforme et le développement du secteur de la santé « passent obligatoirement » par deux éléments essentiels selon lui. Il s'agit « de mettre le citoyen et le malade au cœur de notre conception du système national de prévention et de soins », et d'accorder toute son importance à la ressource humaine, médicale, paramédicale et gestionnaire, car, a-t-il soutenu, « ce sont eux qui seront appelés à concrétiser sur le terrain notre vision future de la santé ». Il a souligné que « la garantie de l'accès à la santé à tous les citoyens est une mission à la charge de l'Etat et relève de ses engagements qu'il n'aura de cesse d'honorer tout en ne ménageant aucun effort pour améliorer les activités de santé et offrir les meilleurs services et de qualité dans tous les domaines et sujets liés au développement du secteur de la santé ». Il ajoutera que la gratuité des soins est un « acquis national qu'il faut consacrer et préserver à travers la mise en place d'un cadre rénové qui garantit la modernisation de la gestion, la rationalisation et la maîtrise des dépenses ainsi que la généralisation des mécanismes du tiers payant ». Evoquant l'industrie pharmaceutique, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement est décidé à poursuivre sa démarche de développement de ce secteur par le biais de l'investissement et du partenariat dans le but de couvrir les besoins nationaux en médicaments. « En plus, cette activité permettra la création d'emploi », a-t-il ajouté. En parlant du secteur privé, Sellal a fait savoir que « notre regard sur le secteur privé de la santé doit changer ». « Ce dernier doit être un partenaire et doit être associé à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de santé », a-t-il poursuivi. En parlant de la réforme et du développement du secteur de la santé, le Premier ministre a insisté sur le citoyen qui doit être au cœur du système national de prévention et de soins. S'agissant des recommandations qui découleront de ces assises, elles constitueront, selon Abdelmalek Sellal, « la base sur laquelle s'appuiera le gouvernement dans l'élaboration d'une nouvelle loi qui définira les grandes lignes du système national de santé pour les années à venir ». Durant ces deux jours, les participants débattront d'objectifs et de programmes. Les participants seront répartis dans sept ateliers. Le premier a trait à l'éthique, la déontologie et l'organisation professionnelle. Le second se penchera sur la gouvernance et le financement du système de santé. Le troisième étudiera la prévention, la protection et la promotion de la santé. Le quatrième atelier planchera sur les produits pharmaceutiques et la politique de la santé. Le cinquième se penchera sur les ressources humaines, la formation et la recherche. Le sixième atelier s'intéressera au système national d'information. La santé au Sud et dans les hauts plateaux sera débatue dans un atelier. Les séances plénières présidées par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, se consacreront à l'historique du système national de santé, à l'expérience française. Selon le ministre de la Santé, les objectifs de ces assises « est d'impliquer et de faire participer les différents acteurs, partenaires sociaux, société civile ainsi que les professionnels de la santé à la définition de la nouvelle politique de la santé ». Il s'agit, également de débattre des contraintes et difficultés de nature juridique et réglementaire auxquelles sont confrontées au quotidien les structures de santé. Les experts se pencheront par ailleurs, sur la réalité et les perspectives du système de santé en Algérie, le plan national de lutte contre le cancer (2015-2019), l'information sanitaire, le financement et la présentation des expériences de certains pays ayant un système de santé développé.