Après la signature à Alger de deux documents, respectivement, une plateforme préliminaire engageant les différentes parties à respecter pleinement l'« intégrité territoriale et l'unité nationale du Mali » et la « Déclaration d'Alger » pour la « consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et l'engager dans le dialogue intermalien inclusif », l'Algérie va poursuivre ses efforts et conduira les négociations autour de ce dialogue. « La partie algérienne a accepté de poursuivre ses efforts et de conduire le processus de négociations inhérent à la phase initiale du dialogue intermalien inclusif. Dans ce contexte, elle invite les participants à la réunion ministérielle ainsi que la Cédéao à prendre les dispositions pour soutenir le processus devant se dérouler à Alger le mois de juillet prochain », a précisé, hier, un communiqué rendu public au terme d'une réunion de concertation du dialogue intermalien. La réunion de haut niveau sur le processus du dialogue intermalien s'était tenue avec la participation de l'Algérie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad, de la Mauritanie, de l'Union africaine et de l'ONU. Dans la perspective du rendez-vous d'Alger, une feuille de route et un calendrier seront convenus et des mesures de confiance entre les parties maliennes seront « activement » discutées et mises en œuvre. Mettant en valeur les progrès réalisés sous l'égide de l'Algérie dans la création des conditions « propices » au dialogue inclusif, les parties concernées par le règlement de la crise malienne restent encouragées par la « très large convergence de vues sur les lignes directrices de la démarche convenue ». Dans ce sillage, il sera question de valoriser la « nette volonté » des représentants des mouvements actifs dans le nord du Mali de travailler à la paix, la sécurité, la stabilité et à la réconciliation nationale. Le développement positif qu'avait constitué la réunion d'Alger est, en effet, qualifié de « nouveau départ » pour apporter les éclairages nécessaires sur lesquels la communauté internationale va s'appuyer dans son travail autour du processus de paix et de réconciliation au Mali, notamment, l'action de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). La volonté de toutes les parties maliennes soutenues par les efforts de l'Algérie a fait dire au chef de la Minusma, Albert Gérard Koenders, que les dernières initiatives « donnent de l'espoir pour le processus de paix ». « Les possibilités pour avancer vers la paix au Mali sont désormais là. Le temps est crucial. Il faut maintenir ces moments positifs pour plus de cohérence dans les discussions et la préparation d'une feuille de route le plus tôt possible », avait recommandé le responsable onusien. Il est à mettre également, dans le même contexte, la satisfaction du Haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, quant aux avancées que connaît le processus de paix au Mali, affirmant que « l'UA salue les initiatives de l'Algérie dans ce sens et demeure toujours prête à l'accompagner dans ses démarches ».