La réunion de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), prévue hier à 14h au siège du mouvement Ennahda, été reportée. C'est ce que nous a indiqué Sofiane Sakhri, chargé de la communication au parti Jil Djadid. Et de souligner que cette réunion se tiendra dimanche prochain à la même heure et au même endroit. A l'origine de ce report, la défection de certains responsables de parti. En fait, il s'agit de trois membres de la Coordination, à savoir le président du MSP, Abderrazak Mokri, le président du RCD, Mohcène Belabas, et l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour en sa qualité de personnalité nationale. Lors de la prochaine rencontre, les membres de la CNLTD procéderont à une évaluation de la conférence du 10 juin et établiront un plan d'action en fonction des recommandations faites lors de la rencontre. « Outre l'évaluation de cette conférence, il a été prévu de mettre en marche la feuille de route dont la Coordination devra se doter à la lumière, justement, des retombées du rendez-vous de Zéralda », a fait savoir le chargé de la communication de Jil Djadid. Parmi les recommandations, onze au total, figure la résolution mettant en exergue l'impératif élargissement de ce cadre aux partis et personnalités convaincus de l'option du changement et de la transition démocratique. Reste que certains observateurs politiques ne sont pas convaincus de la longévité de cette Coordination. Ils estiment que celle-ci est une alliance « contre-nature » qui risque à tout moment d'imploser. Pour preuve, ils relèvent ce qui peut paraître comme un « double jeu » de la part de certaines formations politiques qui ont participé à la rencontre du 10 juin dernier et répondu à l'invitation d'Ahmed Ouyahia dans le cadre de la révision de la Constitution. Mais pour Mohamed Hadibi, chargé de la communication au mouvement Ennahda, les partis politiques sont libres de leur décision, et ce n'est nullement un « double jeu » de leur part. « Ce qui nous intéresse, c'est leur position quant à la transition. Le reste est une affaire interne à chaque parti », estime-t-il.