C'est ce que laisse entendre Abdelhamid Si Affif, président de la commission des affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l'étranger, lors de son passage, hier, sur les ondes de la radio nationale. A vrai dire, l'idée de créer un tel organisme ne date pas d'hier, mais depuis le début des années 90. L'année dernière, un colloque avait été aussi organisé pour débattre de la meilleure façon qui permettra aux compétences nationales établie sous d'autres cieux de servir sa patrie. L'invité de la radio soulignera, dans ce contexte, que l'ensemble de ces mesures est en réalité la poursuite de celles prises par le président de la République. Il rappellera que le chef de l'Etat a promis de faciliter le rapatriement des Algériens décédés dans les pays où ils résident. Une fois mis en place, ce conseil consultatif servira, selon Si Affif, de trait d'union et même de passerelle entre les Algériens résidant à l'étranger et leur pays d'origine, surtout que la communauté nationale est bien intégrée. C'est dire que ce moyen de consultation, de concertation et de dialogue lui permettra aisément de tenir vivaces ses valeurs ancestrales. Sur sa lancée, l'invité de la radio a affirmé que la mise en place de ce mécanisme est l'aboutissement des recommandations ayant sanctionné le colloque organisé l'an dernier sur le thème de la communauté algérienne établie à l'étranger. A ce propos, d'ailleurs, le député a noté que « nous sommes heureux de voir 80% des recommandations prises en charge par le président de la République, d'autant qu'il s'agit d'un organe de consultation et d'échanges culturels ». Sur un autre plan, Si Affif a indiqué que le conseil en question sera composé de 56 membres élus auxquels échoit la tâche de représenter la communauté nationale établie à l'étranger, 33 autres membres représentant l'ensemble des institutions de l'Etat ayant des liens avec la communauté concernée, en plus de 5 personnalités qui seront désignées par le président de la République, alors que le président dudit conseil sera lui aussi désigné par le chef de l'Etat. Par ailleurs, l'invité de la radio regrette le fait que la communauté nationale établie à l'étranger ne se soit pas constituée en lobbies qui aurait pour servir son pays quoique elle soit pourtant parmi les plus importantes. C'est la raison pour laquelle, dira-t-il, qu'il faudrait organiser, mais aussi, et surtout, fédérer cette ressource humaine autour d'un organe pour l'impliquer davantage et lui permettre, par ricochet, d'émettre des avis pour l'amélioration des conditions de vie. Ceci étant dit, une fois le conseil en question installé, toute une nouvelle stratégie sera mise en place au bénéfice de Algériens habitant à l'étranger. A la question de savoir si cette communauté a bénéficié d'intérêt de la part des autorités nationales, M. Si Affif reconnaîtra que depuis la disparition de l'Amicale des algériens en Europe, juste quelques actions isolées ont été entreprises à l'endroit de nos compétences établies ailleurs.