Le nombre d'Algériens résidant à l'étranger évolue d'année en année. Il est estimé à 5 millions, dont 4 millions résident en France. Toutefois, le nombre de cadres est estimé entre 30 000 et 100 000, dont environ 80% sont des chercheurs et des professeurs universitaires. L'apport de ces compétences au pays reste un souci majeur pour les autorités publiques, pour contribuer au développement national, à commencer par l'ouverture d'un débat sur les préoccupations de la communauté algérienne résidant à l'étranger et les modalités de leur participation à la stratégie nationale de relance économique qui souffre de l'absence de transfert de la technologie et de savoir-faire, nourrie par l'absence également des IDE malgré tous les efforts consentis et les dispositions prises par l'Etat dans ce cadre, notamment en matière de développement de la législation. C'est dans ce contexte difficile qu'Alger abritera, aujourd'hui, un colloque sur la question de la communauté algérienne à l'étranger, prévu à la résidence El Mithak, organisé par la commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration, de l'Assemblée populaire nationale. Le président de ladite commission, M. Abdelhamid Si Affif, a souligné, hier, au cours d'une conférence de presse tenue à l'hémicycle que cette rencontre permettra d'ouvrir le débat sur plusieurs points relatifs aux Algériens résident à l'étranger, notamment leur participation au développement national. 300 associations représentant la communauté algérienne à l'étranger vont participer à ce débat en présence également des différents départements ministériels, à l'instar du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la Solidarité nationale, du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et des différents représentants des banques et assurances nationales, notamment la BEA, le CPA, la Cnep, la BNA, la BDL, la Badr, l'Aniref (Agence d'intermédiation et de régulation du foncier) ainsi que la Chambre algérienne de commerce et d'industrie. Trois ateliers sont prévus au cours de ce colloque. Il s'agit en premier lieu des caractéristiques, mutations, évolution, enjeux et contraintes de la communauté algérienne établie à l'étranger. Le deuxième atelier portera sur les mécanismes d'optimisation de la contribution de cette communauté dans la stratégie de développement national, notamment les potentialités et capacités de cette communauté, sa participation au développement par l'investissement, apport en savoir (know how) et le rôle du mouvement associatif comme lien et passerelle. Sur ces questions, plusieurs communications sont attendues, notamment celle du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, qui aura pour thème "La politique économique du gouvernement". Il s'agira également d'une communication de M. Fettah Ouzzani président de la Reage, sur les "différentes formes de contribution de la communauté algérienne au développement national", prévue au deuxième jour du colloque. Il sera également question du rôle de la diaspora dans l'internationalisation des entreprises algériennes. Sur cette question, le président de la commission des affaires étrangères à l'APN, M. Si Affif, a souligné l'absence de diaspora qui demande des moyens financiers et politique, notant la nécessité de sa mise en place, d'autant que l'Algérie possède actuellement les moyens qu'il faut. Enfin, le dernier atelier portera sur la protection, le suivi et le soutien de la communauté algérienne à l'étranger, notamment, l'aspect juridique, les statut et rôle des députés représentant cette communauté et l'amélioration des conditions d'accueil. A noter que les recommandations de ce colloque seront soumises aux autorités publiques, comme l'a si bien expliquée M. Si Affif.