Ainsi, pour un Ramadhan sécurisé dans les plages, la DGPC a lancé un appel aux estivants pour respecter les horaires et les règles de baignade. Pour rappel, les plages enregistrent durant la nuit, une affluence en raison de la chaleur. Des familles préfèrent passer les soirées du Ramadhan dans des complexes et des plages. Les sapeurs-pompiers assurent la surveillance des plages de 9h à 19h. « Les maîtres nageurs se trouvent dans l'impossibilité d'assurer la sécurité des estivants durant la nuit à cause du manque de visibilité, ce qui peut accentuer les risques de noyade », a précisé, hier, le sous-directeur de l'information et des statistiques auprès de la DGPC, le lieutenant-colonel Farouk Achour. La baignade nocturne présente des risques en l'absence de secours sur place. « L'intervention des sapeurs-pompiers et des plongeurs durant la nuit reste compliquée et est également risquée », a ajouté l'officier supérieur. Le danger peut également venir d'éventuelles attaques de certaines espèces de poissons ou de méduses, qui préfèrent s'approcher de la plage la nuit en raison de l'absence de bruit. La DGPC a indiqué que cinq personnes sont décédées par noyade en dehors des horaires de surveillance dans les wilayas de Mostaganem, Tipasa, Boumerdès et Alger. Le bilan du dispositif de surveillance des plages mis en place par la DGPC depuis le début du moins de juin est lourd : 8.195 interventions ont été effectuées au niveau des plages des 14 wilayas côtières. Elles ont conduit au sauvetage de 4.911 estivants d'une noyade certaine. Le communiqué de la Protection civile a précisé qu'il s'agit d'interventions effectuées au niveau des plages surveillées. Par ailleurs, seize autres personnes ont trouvé la mort par noyade au niveau des plages interdites à la baignade dans les wilayas de Mostaganem, Skikda, Tipasa, Jijel, Tizi Ouzou, Bejaïa, Annaba, Boumerdès et Tlemcen. Mais les baignades dans les réserves d'eau restent le problème numéro un de l'institution du colonel Mustapha Lehbiri, malgré les campagnes de sensibilisation contre le danger de noyade dans ces lieux. Les chiffres de la Protection civile sont alarmants : 14 personnes ont péri depuis le 1er juin, dont cinq dans des mares et retenues collinaires, deux dans des barrages, trois dans les oueds, deux dans des lacs, et deux cas dans les bassins et piscines. La plupart des noyés sont des enfants et des adolescents.