L'opération de distribution de 25.000 logements dans la wilaya d'Alger, qui a touché jusque-là 4. 500 familles, sera poursuivie après le mois de Ramadhan, a rapporté l'APS. Le recasement à Alger a débuté le 21 juin dernier à la cité des 3.216 logements de Chaïbia, dans la commune d'Ouled Chebel, à l'extrême sud de la wilaya. Cette cité avait accueilli ses premiers locataires parmi les habitants des bidonvilles, qui occupaient jusqu'ici des terrains destinés à des projets en souffrance à Ouled Chebel, Birtouta, Birkhadem et Zéralda et El Maqaria. L'éradication de ces baraques, qui permettra de relancer les travaux de la ligne ferroviaire Zéralda-Birtouta et du stade communal de Birkhadem, a d'ores et déjà rendu possible la pose de la première pierre, samedi dernier, à El Maqaria, dans la circonscription d'Hussein Dey, du nouveau siège du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs. La cité Chaïbia, occupée dans sa totalité à travers quatre opérations de relogement, a également reçu des familles issues des chalets de Bordj El Kiffan et des immeubles menaçant ruine de plusieurs communes du centre-ville d'Alger, comme Sidi M'hamed, El Madania et Mohamed Belouizdad. S'agissant des moyens de transport, l'Etablissement de transport urbain et suburbain de la ville d'Alger (ETUSA) a annoncé, vendredi dernier, la création de trois lignes permettant aux locataires de la cité des 3.216 logements de relier leurs communes d'origine : Chaïbia-Aïn Benian, Chaïbia-place des Martyrs (Basse-Casbah) et Chaïbia-El Harrach. Par ailleurs, l'opération de recasement avant le Ramadhan dans la commune de Heraoua, à l'extrême Est de la wilaya d'Alger, s'est achevée jeudi dernier. Les familles sont pour la plupart issues des sites de chalets des communes de Heraoua, Réghaïa, Rouïba et Aïn Taya ainsi que des bidonvilles de Heraoua et Oued Koreiche (la Carrière). Les déménagements, avec la mobilisation d'agents, de camions et de bus, se font aux frais de la wilaya. Le coût du déménagement d'une seule famille est de 100.000 DA. La wilaya d'Alger dispose d'un programme de résorption de l'habitat précaire doté de 84.000 logements, dont 25.000 sont en cours de distribution et 11.000 devant être réceptionnés avant la fin 2014. L'objectif des autorités locales est d'éradiquer les bidonvilles dans la capitale et les habitations précaires estimées 72.000 dont 16.000 dans les anciennes fermes coloniales.