Pour la dixième année consécutive, Mme Souad Chikhi est toujours disponible pour organiser « Maidat El-Ihcène ». Elle ne se contente pas de s'occuper des personnes âgées dans les centres dont elle a la charge. Son association « El-Ihcène, SOS 3e âge, d'aide aux personnes âgées en détresse » met en effet du baume au cœur de ces femmes et hommes abandonnés. A chaque Ramadhan, elle n'hésite pas non plus à nouer un tablier autour de sa taille et servir, à l'heure du f'tour, pas moins de 450 repas par jour. Cette année, à Staoueli, un généreux citoyen a mis à sa disposition son restaurant situé près de la Banque de développement local (BDL). Vu son sérieux et son travail minutieux et reconnu, Mme Chikhi a beaucoup de sponsors, à l'image des patrons de Cévital, Hamoud Boualem, Koft. La banque El-Baraka et Sosemie, entreprise de production de la semoule, apportent une aide appréciable en denrées alimentaires. Le menu est bien étudié et bien consistant. 40 bénévoles prêtent main-forte à Souad. Ils sont cadres supérieurs, simples fonctionnaires, chômeurs, étudiants et femmes au foyer à préparer les 450 repas. Ils ont tous une mission à remplir sous la houlette de Mme Chikhi. La cuisine, le service, la préparation des tables, la plonge, etc. doivent être à la hauteur pour offrir aux personnes qui viennent manger une belle image de la solidarité. Pour elle, qui veille au grain, s'occuper des autres est un sacerdoce. Car nul n'est à l'abri des vicissitudes de la vie. Cette année, une « Maidat El-Ihcène » a ouvert ses portes pour la première fois à Oran afin d'offrir 200 repas par jour. A Tamanrasset par contre, c'est pour la troisième année consécutive que 300 repas par jour sont offerts aux gens de passage, aux voyageurs ou simplement à des citoyens travaillant loin de leur domicile familial. Pour le Grand-Sud, 800 couffins ont déjà été envoyés à Naâma, Adrar et jusqu'aux frontières algéro-marocaines. Dans la discrétion la plus totale et grâce au bouche à oreille, certaines familles vivant dans le dénuement ont bénéficié de couffins remplis de produits de première nécessité. D'autres familles habitant la capitale vont également bénéficier de colis alimentaires. Pour Mme Chikhi, « il y a des personnes qui ne veulent pas manger en dehors de leur maison, de crainte d'être vues ». Question de dignité qu'elle comprend parfaitement. Mme Chikhi et d'autres associations qui activent dans le domaine de la solidarité avec les démunis, sont présentes sur le terrain. Elles prennent en charge cette frange à bras le corps, avec enthousiasme et efficacité.