La direction de la culture de Tizi-Ouzou et les associations culturelles «Si Muhand U Mhand» de Tizi-Ouzou et « La grande maison» de Tlémcen viennent d'organiser ces deux jours écoulés- dimanche17 et lundi 18 octobre un colloque scientifique sur la vie et l'œuvre de l'auteur algérien Mohammed Dib. Les initiateurs de cette rencontre ont concocté un riche programme fait d'une série de conférences- débats. Ainsi pour le premier jour la série de conférence entamée par Mme Benmansour maître de conférence à l'université de Tlémcen et présidente de l'association culturelle « La grande maison » a dressé un état des lieux culturels de la capitale des Zianides «Tlémcen ou les lieux de l'écriture, parcours croisés un homme/une œuvre ». Puis Mme Ghebalou, de l'université de Bouzaréah abordera « L'écriture en migration chez Dib”, alors par Mme Boukhelou, de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le fera avec “La symbolique du tissage dans — Le métier à tisser — de Mohamed Dib” » avant qu'elle ne soient relayées dans l'après-midi par Mme Khadda, Mme Battouche, Mme Khaoula et M. Aziz Namane. Au cours de ce même après-midi, il y a eu la projection, au niveau du petit théâtre, de deux documentaires. Le premier a pour titre «Portraits croisés Mustapha Badie/ Mohamed Dib» de Nassima Kalfat et le second une fiction de « Afia » de José Hernandez. Le cycle de conférences s'est poursuivi le lendemain avec le passage sur scène de Mlle Sari, M. Aït Challal, M. Guettara, M. Mahmoudi, autres maîtres de conférences et universitaires qui décortiqueront la littérature de Mohamed Dib. Ce colloque a vu d'autres activités annexes avec cette exposition de livres et d'articles de presse relatifs à l'écrivain, de livres d'autres auteurs algériens, une exposition de tableau ainsi qu'un récital poétique donné par des élèves du collège Mouloud Feraoun de Tizi-Ouzou. Le tout sera clôturé par la présentation d'une pièce de théâtre intitulée «Simorgh», une adaptation d'un extrait du même auteur. Mohamed Dib n'est plus à présenter, né le 21 juillet 1920 à Tlémcen, il s'est retrouvé orphelin de père à l'âge de 10 ans. Une fois adolescent et pour aider sa famille, Dib a eu à exercer plusieurs métiers comme dessinateur de maquettes de tapis, instituteur de 1938 à 1940, comptable, journaliste et autres. Autant de métiers qui avaient inspiré ses œuvres alors que la muse de la poésie l'avait prise dans ses bras dès l'âge de 11 ans. Au cours de sa vie et sa carrière d'auteur, il avait reçu de nombreuses distinctions : « Les prix du Fénéon, en 1952, de l'Union des écrivains algériens en 1956, le Grand Prix de la francophonie de l'académie de France en 1994, le prix Nobel de littérature en 2003 ». Il a eu aussi au cours de son parcours à fréquenter de grands auteurs comme André Malraux, Albert Camus, Jean Sénac, Louis Guillou ou encore Jean Cayrol dont certains étaient intervenus pour l'aider à s'installer en France après son expulsion de son pays natal. Il décède le 2 mai 2003 près de Paris.