Les 17 et 18 de ce mois, la direction de la culture de Tizi Ouzou organise un colloque scientifique autour de la vie et l'œuvre du grand écrivain algérien, Mohamed Dib, un auteur prolifique et majeur de la littérature algérienne. La direction de la culture de Tizi Ouzou, sous le haut patronage de Mme la ministre de la Culture, l'égide du wali de Tizi Ouzou et en partenariat avec les associations Si Muh U M'hand et La grande maison de Tlemcen, organise, les 17 et 18 de ce mois, un colloque scientifique autour de la vie et de l'œuvre de l'écrivain algérien Mohammed Dib. Au programme des activités : une exposition de photographies, des articles de presse ainsi que des témoignages d'écrivains étrangers et algériens ayant trait à l'écrivain. Des lectures de fragments d'œuvres de l'auteur, des récitals poétiques et des conférences suivies de débats seront assurées. Les conférences prévues au premier jour des activités de cette rencontre, le matin, ont pour thème “L'écriture en migration chez Dib”, par Mme Ghebalou, de l'université de Bouzaréa, et “La symbolique du tissage dans — le métier à tisser — de Mohammed Dib”, par Mme Boukhelou, de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, des thématiques variées sur l'œuvre et la vie d'un homme d'une ossature littéraire particulière. Dans l'après-midi du même jour, d'autres conférences seront animées par des universitaires, Mme Khadda, Mme Battouche, M. Aziz et Mme Khaoula. En plus de ces communications, des projections de documentaires divers sur Mohammed Dib auront lieu. Au deuxième jour de ce colloque, des conférences-débats sont prévues par les organisateurs. Elles seront présentées par Mlle Sari, M. Aït Challal, M. Guettara, M. Mahmoudi, maîtres de conférences et universitaires. Des activités annexes sont programmées notamment, des projections de documentaires, des présentations de pièces théâtrales… “Est-il besoin de présenter Mohamed Dib ?” Avec ses révoltes et ses espoirs, cet auteur de plusieurs et fabuleuses histoires, La Grande maison, L'Incendie, Le Métier à tisser… ; le père du petit Omar avait une vie tissée par son expérience. Une longue traversée. Né le 21 juillet 1920 à Tlemcen, orphelin de père à 10 ans, Dib exerça plusieurs métiers : dessinateur de maquettes de tapis, instituteur de 1938 à 1940. Après des études à Tlemcen puis au Maroc, il sera comptable, traducteur et journaliste à Alger Républicain. En 1959, il sera expulsé par les autorités coloniales en raison de ses activités militantes. Suivant une écriture de constat, il publie La Grande maison, le premier volet d'une trilogie sur l'Algérie inspirée du vécu des gens et de sa ville natale. Tel “un écrivain public”, il rapportera des faits authentiques sur la lutte ouvrière, la misère sociale et les revendications nationalistes. Son parcours l'emmène à enseigner dans plusieurs universités, notamment en Californie et à Los Angeles. Il reçoit plusieurs prix, celui du Fénéon, en 1952, le Prix de l'Union des écrivains algériens en 1956, le Grand Prix de la francophonie de l'académie de France en 1994, le prix Nobel de littérature en 2003, pour ne citer que ceux-là. Il décédera le 2 mai 2003 près de Paris. Dib est cet écrivain repère de la vie de toute une génération, d'après et d'avant-guerre. La Grande maison, une histoire symbole d'un vécu social avec Omar, personnage témoin, au cœur fragile et affligé, évoque la nature de cet écrivain.