Une conférence de presse sur la gestion des ressources humaines s'est tenue, hier, au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Cette démarche vient combler le retard accusé depuis 1995, année où devait se faire l'inventaire du personnel du secteur de la santé et la récolte des données et statistiques en vue de développer celles-ci sur la base d'une cartographie nationale. Selon El Hadj Benchrik, directeur des ressources humaines au département de la Santé, « l'objectif est de mettre en place un système d'information des ressources humaines ». De la sorte, il sera plus aisé de connaître avec précision le nombre des travailleurs de la santé aux niveaux local et central et, partant, à l'échelle nationale. Selon lui, « six mois ont été consacrés à la mise en place d'un fichier national, la récolte d'informations locales, la tenue d'un regroupement national et de deux autres régionaux ». « 1.952 heures de formation ont également été dispensées au profit de 122 directeurs des ressources humaines pour la création d'un fichier informatique afin de consolider les données collectées et les traiter », a-t-il ajouté. Le conférencier a affirmé que l'inventaire de l'effectif du secteur de la santé a été rendu le 6 juillet 2014, une première depuis 1962. Selon lui, cette démarche a fait ressortir pour 2014, un total de 279.575 employés répartis entre 11.513 médecins spécialistes, 23.546 médecins généralistes de structures publiques, 187 psychologues, 1.207 pharmaciens de santé publique, 10.167 sages-femmes, 111.480 paramédicaux formés au niveau de 35 écoles et 623 établissements hospitaliers. Le secteur de la santé emploie 47 architectes. A-t-on atteint les objectifs ? Benchrik dira que c'est « non ». Selon lui, un retard de plus de 15 ans a été accusé et des défis restent à relever, des outils à mettre en place. « Cela devra se faire à travers la mise en place d'un schéma directeur quinquennal des ressources humaines avant le 31 décembre 2014 », a-t-il annoncé. Selon lui, actuellement, 176 emplois et métiers ont été recensés en vue de la mise en place de la nomenclature des emplois du secteur, notamment pour instaurer un travail dans les services selon les normes. « Ceci permettrait de relever les déficits et de connaître les besoins en termes de spécialistes », dira-t-il. Et d'ajouter : « cela est tributaire d'un fichier national pour faire l'analyse et se positionner en termes de normes internationales ». Pour Benchrik, c'est de la sorte qu'« on peut connaître l'écart existant entre l'Algérie et les autres pays sur le plan de la couverture sanitaire ».