On sait que les toxines causent ce qu'on appelle des dégâts physiologiques qu'on appelle communément toxémie. En fait, ces déchets sont constitués de molécules incomplètes, de résidus hormonaux ou de protéines dénaturées. Ainsi, au fur et à mesure que l'on vieillit, nos tissus deviennent de plus en plus chargés en déchets qui sont en fait des matières inertes. Et, le pourcentage de déchets peut atteindre 65% vers l'âge de 60 ans. Cependant, quand vous avez un foie qui fonctionne normalement, les déchets sont métabolisés par cet organe et éliminés par les reins et la peau. Mais, si ce foie est endommagé, ils n'y sont pas tous détruits : ils restent dans le sang, le rendent épais et plus visqueux. Ainsi, l'organisme va réagir en tentant de les éliminer en les liant aux globules rouges, mais cela va entraîner une hausse indésirable de leur nombre. Notons aussi que ces déchets peuvent encombrer la circulation sanguine en se fixant aux parois des vaisseaux capillaires qui sont six fois plus fins qu'un cheveu. C'est en fait à l'intérieur de ces vaisseaux que se passent les échanges entre le sang et les cellules. L'oxygène ainsi que les nutriments traversent aussi cette paroi pour atteindre les cellules. Ainsi, l'encombrement ne fera que ralentir l'échange de nutriments et de déchets entre les cellules et le sang. C'est l'affaissement des cellules mal nourries pour lesquelles les déchets ne sont plus drainés : le tissu vieillit prématurément ; le cœur va utiliser plus de force pour pomper le sang et finit par s'user. La tension artérielle augmente. Donc il est urgent d'essayer chaque jour que vous vous levez, de vous regarder dans la glace afin de lire ces signaux que notre corps nous envoie et vous poser ces questions. Comment est ma peau ? Mon haleine ? Mes yeux ? Ma langue ? Mes selles ? Mes crachats ? Mon odeur corporelle ? Est-ce que je ressens très souvent au réveil un besoin de dormir accompagné d'une lourdeur corporelle ? Suis-je toujours épuisé après les repas ? Suis-je faible quand j'ai faim ? Ai-je des rhumes à répétition, des grippes intermittentes ou un manque de concentration qui commence à inquiéter ? En tout cas, des réponses positives à ces questions doivent faire penser à une intoxication de l'organisme. Heureusement que le jeûne reste et demeure un moyen efficace de prévention et de traitement de la plupart de nos maux. Lorsque nous jeûnons, nous mettons notre corps au repos. Il n'y a plus d'effort digestif, mécanique, sécrétoire ou nerveux ; l'organisme économise alors beaucoup d'énergie. Cette énergie sera utilisée pour les réfections tissulaires ou les purifications : c'est tout l'intérêt du jeûne. On observe pendant le jeûne les bienfaits suivants : 1 - Une stimulation des sens 2 - Une régulation de la tension artérielle et du cholestérol après quelques jours de jeûne 3 - Une vision qui devient nette et claire 4 - Un regain de forme au terme du jeûne 5 - Une peau qui devient plus souple 6 - Une résistance aux maladies : augmentation des défenses immunitaires 7 - Une non-dépendance vis-à-vis des stimulants artificiels 8 - Une élimination des graisses superflues dues à une alimentation excessive, les toxines dues au stress et aux polluants divers 9 - Une perte de poids : plus marquée chez les hommes Des études prouvent qu'une privation d'eau pendant huit à dix heures n'est pas nécessairement mauvaise pour la santé ; elle permet de reposer le système rénal et produit une légère déshydratation en concentrant les liquides, ce qui allège le travail du cœur et augmenterait la longévité (étude prouvée pour les végétaux). Le jeûne nous réhabilite, c'est pourquoi on recommande le régime pour prévenir ou guérir certaines maladies. On observe chez le jeûneur durant le mois de Ramadhan, de la quiétude qui l'enveloppe. L'agressivité de l'individu diminue. Cette amélioration psychologique pourrait être liée à une meilleure stabilisation du taux de glucose sanguin durant le jeûne, car l'hyperglycémie qui survient après un repas accroît les changements de comportement. En outre, quand l'individu jeûne, il pense davantage à nourrir d'invocations pieuses. Ces occupations apaisent le cœur et rétablissent l'équilibre spirituel, trop souvent négligé dans une société où les plaisirs de la chair dominent allègrement. Aussi, le jeûneur s'éloigne de tout ce qui pourrait le distraire ou mettre en cause l'intégrité de son jeûne. Hippocrate nous a enseigné il y a plus de 2.000 ans « le corps a une capacité innée de s'auto-guérir ». Le jeûne est un moyen pour faciliter l'accès à cette capacité naturelle. « Quand le corps est chargé d'humeurs impures, faîtes-lui supporter la faim. Elle dessèche et purifie ». On peut se prépare au jeûne en diminuant progressivement les aliments : une semaine avant on doit éviter les excitants, le tabac, diminuer notre consommation de viande, de poisson, d'œufs, de lait et, prendre plus de fruits, de légumes et d'eau.