Pour exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien qui souffre, depuis le 7 juillet dernier, le martyre à Ghaza, sous le regard d'un Occident adepte de la politique de deux poids, deux mesures et de certaines capitales de la région, complices, le personnel du ministère des Affaires étrangères, même s'il n'a nullement besoin, comme le reste des Algériens, d'être sensibilisé, car ils sont « aux côtés de la Palestine qu'elle ait tort ou raison », a observé, jeudi dernier, une minute de silence et une interruption de travail de cinq minutes. « Nous marquons, comme un seul homme, avec cette minute de silence, notre solidarité avec la résistance du peuple palestinien frère », déclare, après la lecture de la Fatiha par un imam palestinien arborant le keffieh, Ramtane Lamamra, avant de saluer les « actes héroïques et les sacrifices » de la population de Ghaza. Et pour « le recouvrement des droits inaliénables à la liberté et à l'établissement d'un Etat palestinien avec Al Qods pour capitale » et pour « la défense de la dignité et de l'honneur arabes ». « Continuez ! Al Qods sera à nous et le drapeau palestinien, signe de recouvrement de la liberté et de la dignité, y sera hissé pour flotter », dit-il avant de donner la parole à Louai Aïssa, l'ambassadeur de Palestine en Algérie. « Nous ne sommes pas au XXIe siècle quand on voit ce qui se passe à Ghaza, quand on voit l'attitude de certaines puissances », dit-il avant de conseiller aux auteurs d'initiatives de s'adresser à l'avenir au président Mahmoud Abbas, de cesser de s'ingérer dans les affaires palestiniennes et songer à aider le gouvernement qui n'avait pas de quoi payer les salaires de juillet des fonctionnaires. Louai Aïssa, qui a présenté la révolution palestinienne dont « le triomphe sera celui de la nation arabo-musulmane tout entière », comme la continuité de la révolution algérienne de laquelle elle a « hérité » le flambeau de la lutte pour l'indépendance, a salué l'aide accordée par la « citadelle » Algérie à son pays (25 millions de dollars) et fait l'éloge de la dernière « initiative » du président Abdelaziz Bouteflika. Dans un entretien mercredi dernier avec son homologue égyptien, Abdelfetah Sissi et l'Emir du Qatar, Temim Ben Hamed Al Thani, le chef de l'Etat leur a présenté des propositions qui pourraient mettre fin à l'agression israélienne. « Merci l'Algérie, merci monsieur le président Bouteflika ! Nous ne vous décevrons pas » lance-t-il très ému. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, et Abdelkader Hadjar, ambassadeur d'Algérie en Tunisie, étaient présents.