Les rebelles chiites ont de nouveau manifesté, hier, à Sanaa en jugeant insuffisantes les concessions du président Abd Rabbo Mansour Hadi sur la nomination d'un nouveau Premier ministre, et la baisse du prix des carburants. Leur porte-parole, Mohammed Abdel Salam, a rejeté l'initiative présidentielle, la considérant comme « une tentative de contourner les demandes du peuple yéménite ». Les protestataires n'ont pas levé leurs campements dans et autour de Sanaa, et des centaines d'entre eux ont bloqué durant trois heures les principaux axes routiers de la capitale, et ce, après des appels à manifester diffusés à travers les radios locales. Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé la rébellion chiite d'Ansaruallah, dirigée par Abdel Malek al-Houthi, à démanteler ses campements et a même menacé de sanctions ceux qui mettent en péril la stabilité du Yémen. Mais al-Houthi a fustigé le Conseil, l'accusant de « soutenir la corruption » au Yémen et d'ignorer ainsi les intérêts du peuple, appelant ses partisans à poursuivre leur mouvement de contestation.