Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, à insisté, hier, sur la nécessité d'augmenter la cadence de réalisation de la pénétrante autoroutière Bejaïa-El Adjiba, notamment dans son volet ouvrages d'art dont la conduite des travaux peine à prendre son envol. « Il faut absolument passer à la vitesse supérieure », a déclaré le ministre à l'adresse des dirigeants du groupement d'entreprises algéro-chinois (CRCC, Sapta), en charge du projet, exhortés à « lever les contraintes qui ont contrarié ou contrarient l'avancement des travaux ». L'entreprise Sapta, essentiellement concernée par les propos du ministre, est aux prises avec des difficultés techniques dont la persistance est de nature à retarder sérieusement les délais de réception de ce tronçon autoroutier, s'étalant sur 100 km, le long de la vallée de la Soummam, et une partie de la wilaya de Bouira. Kadi s'est plutôt montré satisfait du lot route et de la dynamique qui le caractérise. Plus de 50 km ont déjà été aménagés, terrassés et décapés et sont quasiment parés pour recevoir, dans un délai court, leur première couche de noir, ce qui ostensiblement a dépassé les attentes. « De grands progrès ont été accomplis », s'est félicité le ministre, qui a profité de ce déplacement dans la wilaya pour assister au lancement de la réalisation d'un tunnel à Sidi-Aïch, d'une distance prévisionnelle de 2,6 km, et qui prélude au lancement de tous les autres ouvrages, entre autres, 13 viaducs, 7 échangeurs et 48 ouvrages d'art. La Sapta, destinataire de 17 ouvrages, n'en a que timidement débuté le premier, poussant le ministre à brandir la menace d'« une révision du contrat qu'elle a paraphé avec l'Agence nationale des autoroutes ».