Liberté, respect et partage, ces valeurs ont dominé la seconde soirée du 6e festival culturel international de la musique symphonique, qui se poursuit jusqu'au 19 septembre au TNA. Le duo Schmidt-Michel de Suisse, l'ensemble « Klangessenz » d'Allemagne et l'orchestre de chambre de la bibliothèque d'Alexandrie se sont relayés sur scène. Les morceaux interprétés par les trois formations s'inscrivent résolument dans un univers imaginaire. Sur scène, la pianiste Katia Michel et le violoniste Peter Schmidt tentent d'aborder un univers musical déjà exercé auparavant, mais jamais de façon créative et distinctive. L'ensemble « Klangessenz » d'Allemagne a tenté une approche originale qui suscite la curiosité et l'émotion du spectateur, le transporte dans un univers de rêve éternel. L'ensemble n'a pas de distribution musicale fixe pour permettre à la musique contemporaine une certaine flexibilité dans toutes les combinaisons d'instruments. Ses musiciens, comme Marius Sima, Ralph Günthner, Merlin Schirmer, Jörg Schneider et Christoph Knitt, se consacrent, depuis 2009, à la musique contemporaine, participent à des ensembles de renom tels que l'ensemble inter-contemporain ou l'ensemble de chambre de musique contemporaine de Berlin. Outre les concerts en Allemagne, ils se sont produits au Liban, en Roumanie, en Algérie, en Arabie Saoudite et en Italie. Une caractéristique particulière dans la conception du programme de l'ensemble est la contextualisation de la musique contemporaine avec les œuvres allant du baroque au romantisme. Le quintette allemand Klang Essenz a interprété des pièces du compositeur allemand Franz Anton Hoffmeister (1754/1812) et du Français George Onslow (1784/1853). Basson et violoncelle ont dialogué avec le hautbois et les violons avec une grande virtuosité. Le public a, enfin, suivi, durant quarante minutes, l'orchestre de chambre de la bibliothèque d'Alexandrie dirigé par le chef d'orchestre Nayer Nagui. Composé de seize musiciens, cet ensemble créé, en 2002, parcourt un répertoire embrassant différentes époques. L'orchestre, qui s'est produit dans plus de 400 manifestations dans le monde et qui s'est associé avec un grand nombre d'ensembles musicaux étrangers, a enregistré son premier film documentaire sur le grand compositeur autrichien Mozart, en langue arabe. Il portait sur son parcours, ses œuvres avec ses formes novatrices, et ce, à l'occasion de la célébration du 250e anniversaire de sa naissance. Nombre de projets animent l'ensemble. Ses travaux visent à immortaliser le patrimoine musical égyptien à travers l'enregistrement de plusieurs CD comportant des thèmes liés aux 10 rôles de monsieur Derwich et d'autres pièces empruntées de grands compositeurs égyptiens, tout en mettant en lumière le talent de certains solistes égyptiens.