L'Orchestre symphonique national syrien dirigé par le maestro Missak Baghboudarian a interprété un répertoire à l'éclectisme audacieux. Le Septet de l'Orchestre royal de chambre de Wallonie, l'Orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg et l'Orchestre symphonique national syrien, ont connu avec un programme allant du classicisme le plus strict à l'éclectisme le plus audacieux un égal succès, samedi dernier, en cette seconde journée du 6e Festival culturel international de musique symphonique d'Alger. Le Septet belge, augmenté pour l'occasion de cinq musiciens de l'Orchestre symphonique national (ONS), a été le premier à provoquer les salves d'applaudissements d'un public enthousiaste venu en nombre, samedi dernier, au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi d'Alger. Des extraits de l'Opus 77 de Dvorak et les différents mouvements d'un Opus pour quatuor à cordes de Schuman, ont été interprétés avec tout le raffinement de ce genre musical par les membres du Septet connu dès 1958 comme «Les solistes de Bruxelles» avant de se développer jusqu'à devenir l'Orchestre royal de chambre de Wallonie. L'Orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg a succédé aux virtuoses belges avec une interprétation d'oeuvres de Tchaïkovski, Stravinski, Chostakovitch et Glazounov qui a valu au célèbre maestro, Sergei Stadler, et à sa formation d'être longuement ovationnés et bissés par le public. L'Orchestre symphonique national syrien, dirigé par le maestro Missak Baghboudarian, un habitué des scènes algéroises, n'a pas craint, son tour venu, de rompre avec la grande tradition classique de la musique symphonique en interprétant un répertoire à l'éclectisme audacieux. La célèbre chanson chaâbi Ya rayeh (Toi qui t'en va) de l'Algérois Dahmane El Harrachi, a ainsi fait découvrir une interprétation instrumentale qui a enflammé le public. Le violoncelliste soliste, Mohamed Namek a, pour sa part, ému l'assistance au cours d'une pièce du patrimoine syrien Ya mahla el Fus, ha arrangé pour cello (sorte de violoncelle) et cordes par Adnan Fathallah. Moslem Rahal au naï (flûte traditionnelle), Roubina Hermine Artinian à la flûte traversière et les musiciens du Damascus Brass Quintet (trompette, trombone, cor et tuba) ont enchanté l'assistance en surfant sur un répertoire varié dont une Fantaisie Brillante sur Carmen pour flûte et orchestre à cordes où la jeune soliste s'est distinguée. Le 6e Festival culturel international de musique symphonique se poursuivra jusqu'au 19 septembre au TNA avec la participation des artistes de 19 pays. Cinq concerts seront donnés en parallèle dans d'autres régions d'Algérie. Dans la soirée d'hier le duo suisse Schmidt-Michel, l'ensemble allemand Klang Essenz et l'Orchestre de chambre de la bibliothèque d'Alexandrie dirigé par le maestro Nayer Nagui, ont interprété, entre autres des oeuvres de Fauré, Brahms, Hoffmeister, Dvorak et Grieg.