Cette action s'inscrit dans le cadre de la prise en charge des ressortissants subsahariennes qui ont fui leurs pays d'origine pour plusieurs causes, dont les conflits armés et la misère. Les enfants sont les plus ciblés par ces campagnes menées par des équipes sanitaires mobilisées à cet effet. Nombre d'entre eux ont été vaccinés, tandis que les adultes ont subi des analyses et visites médicales. L'opération a nécessité la mise en place d'un important dispositif. Ces migrants, vivant temporairement ou pour une durée plus longue sur le territoire algérien, sont exposés à une plus grande précarité de par leur statut de clandestins. Certains parmi eux s'adonnent au trafic de faux papiers et de la fausse monnaie. Les services de sécurité opèrent, quotidiennement, des arrestations parmi ces clandestins, ausein desquels figurent des criminels qui font partie de réseaux de trafic de drogue et de faux monnayeurs. Face à ce phénomène, une brigade régionale d'investigations sur l'immigration clandestine a été mise sur pied dans la région de Maghnia. De nombreuses opérations de refoulement des immigrés en provenance du Maroc ont été enregistrées. Les statistiques démontrent à quel point le phénomène a pris de l'ampleur et les services de sécurité se trouvent face à un déferlement de clandestins venus du mali, du Togo, du Congo, du Sénégal, du Niger et même du Maroc. La majorité d'entre eux s'est établie à Maghnia. Dans cette région frontalière, les Subsahariens ont érigé des bidonvilles au niveau d'Oued Jordji. Ils viennent à Maghnia par petits groupes. La ville est devenue un centre attractif pour l'immigration clandestine. Les clandestins s'y sont installés en attendant de rejoindre l'Espagne. Or, faute d'occasion, les sans-papiers investissent d'autres villes algériennes, notamment la capitale et l'est du pays. Travail au noir, mendicité et vols pour certains, telles sont leurs activités quotidiennes.