Une nouvelle force de l'ONU, la Minusca (Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en Centrafrique), créée le 10 avril dernier par la résolution 2149, a pris officiellement, hier, le commandement des opérations de maintien de la paix en Centrafrique pour tenter de stabiliser un pays en proie à une guerre confessionnelle des plus sanglantes. Une cérémonie solennelle, programmée à la base de l'aéroport de Bangui, doit lancer le processus de transfert des responsabilités, considéré par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, comme « la réussite complète du mandat de la Misca et le commencement de l'action militaire et policière de la Minusca en République centrafricaine ». Pour la plupart issue des rangs de la Misca, la composante de la force onusienne qui comptera jusqu'à 12.000 soldats à plein effectif, déploiera dans un premier temps 7.600 militaires et policiers. « Notre mission peut se résumer en un triptyque : protéger la population, appuyer le processus politique et contribuer à la restauration de l'autorité de l'Etat », a expliqué le général Babacar Gaye, le chef de la Minusca. La tâche n'en est pas moins ardue pour mettre fin aux violences intercommunautaires, faire face à la crise humanitaire et stopper le flux incessant de l'exode et des déplacés.