Le chef de la diplomatie portugaise a exprimé sa « grande satisfaction » de sa première visite de travail en Algérie et de « l'avancée des préparatifs du sommet entre les deux gouvernements » dans, notamment, les domaines économique, énergétique, scientifique et culturel. Il a annoncé avoir également discuté de la facilitation de l'obtention du visa pour les citoyens algériens. En outre, le responsable portugais a évoqué l'opportunité que représente l'investissement en Algérie. De ce fait, il a souhaité développer une coopération fructueuse et mutuellement bénéfique dans le domaine de l'énergie, notamment le gaz. Rui Chancerelle de Machete a, dans ce contexte, salué la pertinence de la diplomatie algérienne qui peut se traduire par « un pont » en direction de la Russie avec qui l'Europe entretient depuis quelque temps des relations tendues à cause de la question ukrainienne. Il a aussi déclaré avoir évoqué avec les responsables algériens les questions de bon voisinage, la situation en Irak, au Mali et en Libye, en saluant le principe algérien de non-ingérence dans les affaires internes des pays tout en encourageant les belligérants au dialogue. Sur ce sujet, Lamamra a expliqué que la crise libyenne est compliquée et que le principe de non-ingérence est une constante de la diplomatie algérienne. Ce qui est, selon lui, juste dans le cas libyen. « Ce qui ne veut pas dire aussi que nous resterons les bras croisés », a-t-il précisé, soulignant que l'Algérie n'a jamais cessé d'écouter les différents belligérants libyens et de les appeler à privilégier la voie du dialogue. « Tous les pays voisins doivent traiter la crise libyenne de manière à respecter le principe de non-ingérence et de ne pas jeter de l'huile sur le feu », a-t-il estimé, affirmant que la porte de l'Algérie est ouverte au dialogue interlibyen si les parties concernées le souhaitaient. A propos de la lutte antiterroriste, Lamamra a indiqué que l'Algérie est un partenaire important dans ce domaine et que la communauté internationale reconnaît ses sacrifices et son expérience. « Comme nous l'avons déjà fait au Caire lors de la réunion ministérielle arabe, nous aurons l'occasion d'expliquer notre position et nos points de vue sur cette question lors de la prochaine assemblée générale de l'ONU et avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry », a-t-il précisé. Il a rappelé que l'éradication du terrorisme ne peut se faire par l'intervention militaire seulement. « L'Algérie estime qu'il faut prendre une série de mesures que nous évoquerons avec nos partenaires dans la lutte antiterroriste », a-t-il expliqué.