Alzinc demeure toujours une véritable source de pollution dans la région de Ghazaouet (W. de Tlemcen) qui compte plus de 40.000 âmes. Les rejets de cette usine de production de zinc engendrent des dégâts sur le plan de la santé humaine. Selon les médecins et les statistiques hospitalières, 38% de la population de la région souffrent de problèmes respiratoires et de cancers. En effet, depuis sa mise en service en 1957, cette unité, qui produit 60.000 tonnes de zinc en lingots, d'acide sulfurique et de cuivre cathode, ne cesse de défrayer la chronique. Lors de sa dernière visite, la ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Mme Dalila Boudjemaa, avait a annoncé qu'« un programme de décontamination du site de la falaise du complexe qui surplombe le port de Ghazaouet a été engagé avec le transfert des 500.000 tonnes de déchets des scories vers le centre d'enfouissement réalisé à cet effet pour un montant de 840 millions de dinars ». En 2010, le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire avait proposé deux solutions, soit la fermeture de l'usine ou le renouvellement de l'équipement vétuste et sa mise à niveau pour un montant de 20 millions de dollars. Depuis, la situation n'a guère changé. Face à un environnement qui laisse à désirer et des promesses qui tardent à se concrétiser, les associations locales ne cessent d'interpeller les pouvoirs publics pour mettre fin aux denses fumées qui nuisent à la santé humaine. Pourtant, la société Alzinc, qui exploite l'usine, a mobilisé un financement important pour protéger l'environnement à travers la mise en place d'un nouveau process de production. Il est indispensable, précisent les associations, d'enfouir les déchets (près de 500.000 t) surplombant la falaise.