Pour Djamel Kadi, le directeur général d'Alzinc de Ghazaouet, son entreprise a élaboré une stratégie pour s'adapter aux normes de l'environnement. Voudriez vous nous présenter ALZINC ? La société algérienne de zinc (ALZING), filiale de METANOF, a été créée en 1998. Sa vocation est la production et la commercialisation des alliages du zinc, le zamak, l'acide sulfurique. ALZING est la seule entreprise productrice du zinc et d'acide sulfurique à l'échelle nationale. Elle emploie quelque 500 salariés. Le marché local étant honoré à 100% en matière de zinc, d'acide sulfurique et d'alliages de zinc, l'excédent est destiné à l'exportation vers les pays riverains de la méditerranéen (le Maroc, la Tunisie, l'Italie, l'Espagne et la France). C'est la première entreprise exportatrice à l'échelle de la wilaya. Aussi, notre zinc est enregistré sur le marché mondial du zinc (London Métal Exchange). La protection de l'environnement étant devenue un enjeu mondial, quelles sont vos perspectives dans ce domaine ? L'entreprise a élaboré une stratégie bien étudiée pour s'adapter aux normes de l'environnement dictées par les textes réglementaires. Elle s'articule sur les axes suivants : La réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de 2000 m3/jour, pour éviter les arrêts intempestifs dus aux coupures d'eau, lesquels génèrent des pics de pollution ; la réalisation d'une décharge contrôlée pour le stockage des résidus de lixiviation et enfin, une dernière opération qu'a connue l'entreprise, l'une des plus importantes, c'est l'opération de réhabilitation et de modernisation des deux ateliers (grillage et production d'acide) par l'élimination des arrêts inopinés qui avaient des impacts non négligeables sur l'environnement (rejets gazeux). Chose qui a permis à l'entreprise d'être certifiée dans le système de management environnemental ISO 14O1, version 2004. Ces réalisations ont été autofinancées par l'entreprise, à hauteur de plus de 100 milliards de centimes. Qu'en est-il des 400 000 tonnes de déchets de lixiviation stockés sur la falaise qui surplombe la mer et l'usine ? Effectivement, le transfert de cette montagne de déchets reste notre souci primordial. De grands efforts déployés conjointement par l'entreprise et les pouvoirs publics pour la réalisation d'un CET (centre d'enfouissement technique) sont récompensés. Le projet sera bientôt réalisé. Les études d'impact sur l'environnement et du choix du terrain sont achevées. L'étude d'aménagement du site au lieu-dit Mezaourrou est en cours. Concrètement, qu'en est-il du dossier de partenariat ? Le processus de privatisation et de partenariat s'inscrit dans une démarche qui consiste à assurer le maintien de l'activité, sa pérennité et la modernisation de l'entreprise sur le plan économique et écologique. En d'autres termes, l'avenir de l'entreprise dépend étroitement de ce processus.