Alzinc Ghazaouet a bénéficié, dans le cadre du programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises, d'un financement de l'Etat pour un montant de 23 millions d'euros. Cet appui financier servira, selon les responsables de cette entreprise, à la réhabilitation des ateliers lixiviation et purification. La mise à niveau de ces deux ateliers constitue une priorité pour les responsables, dans la mesure où leur réhabilitation permet, en premier lieu, d'accroître le taux d'extraction du zinc à 95% et par conséquent l'augmentation de la production qui passera de 36 000 tonnes/an à 42 000 tonnes. Elle a également pour objectif de réduire les émanations des gaz toxiques conformément aux normes nationales. Toutefois, ce nouveau programme de restructuration ne prend pas en charge le recyclage et le transfert des 400 000 tonnes de résidus solides générés pendant des années auparavant et entreposés sur la falaise surplombant l'unité et la mer. Selon les responsables d'Alzinc, un contrat de performance environnemental a été conclu, dans ce sens, avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme en 2002. Cette convention stipule que le transfert des 400 000 tonnes de résidus solides vers le centre d'enfouissement technique de Mezaourou et la décontamination du site seront pris en charge par le ministère de l'Environnement. Or, il n'existe aucun centre d'enfouissement à Mezaourou. Le projet de réalisation d'un CET à Mezaourou est resté à l'état d'une simple étude. Plus encore, le centre d'enfouissement technique d'Addas, qui reçoit actuellement les déchets solides de l'unité, sera saturé au bout d'une année maximum, selon le même responsable. «Ce qui explique que, très prochainement, l'entreprise sera confrontée à un énorme problème de gestion de résidus solides», a-t-il noté.