Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Ammar Saâdani, a exprimé, hier, à Alger, son souhait que le projet de révision de la Constitution soit soumis, dans les plus brefs délais, au Parlement pour adoption sans passer par un référendum. Saâdani, qui intervenait lors d'une réunion du bureau politique de son parti, a indiqué que ce dernier optait pour un débat au Parlement du projet portant révision constitutionnelle sans passer par un référendum, car, a-t-il estimé, le président de la République « voulait une Constitution consensuelle enrichie par les propositions et avis de toutes les parties ». Dans ce contexte, le SG du FLN a déploré le boycott par certains partis de l'opposition des consultations sur la révision constitutionnelle, s'interrogeant sur les motifs de ce boycott. Après avoir souligné que la participation des partis de l'opposition à la révision de la loi fondamentale du pays « est une question substantielle pour la réalisation des aspirations du peuple », Saâdani a estimé que « celui qui s'oppose à cette révision veut gouverner le pays seul ». Par ailleurs, Saâdani a appelé, de nouveau, à permettre à son parti de former le gouvernement, car jouissant de la majorité au Parlement. S'agissant des questions organiques, le premier responsable du FLN a annoncé la création de nouvelles mouhafadhate dans certaines wilayas, à l'instar de Sétif, Bejaïa, M'sila, Annaba, Laghouat, Djelfa et Constantine, précisant, par la même, le remplacement de deux membres du bureau politique, en l'occurrence Bachiri Mustapha et Moussa Benhamadi, sans donner plus de détails. Le SG du FLN a rappelé avoir prédit plusieurs évènements survenus dans le pays. « Cela ne veut nullement dire que je m'exprimais en tant que partie au pouvoir ou que je rencontrais le président de la République de temps à autre », a-t-il lancé. Par ailleurs, le FLN a salué les efforts et mesures prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour « sécuriser les frontières algériennes », appelant les citoyens à faire preuve de « vigilance au niveau des régions frontalières et à apporter aide et assistance à l'Armée nationale populaire », lit-on dans le communiqué final sanctionnant la réunion du bureau politique. Le parti a également salué les efforts de l'ANP et des différents corps de sécurité ainsi que leur « professionnalisme et leur disponibilité à faire face à toutes les tentatives attentatoires à la stabilité du pays », appelant la classe politique à « adhérer » au dialogue pour renforcer le front interne face aux défis auxquels fait face le pays. Le FLN a, enfin, appelé tous ses militants et ses élus au sein des Assemblées locales et nationales à accompagner le programme du président de la République et à l'appliquer sur le terrain.