Dans son discours, Ghoul a décliné les principaux objectifs de cette rencontre, tout en faisant un tour d'horizon de l'actualité nationale. L'entente nationale, intitulé de cette université d'été, constitue, pour lui, une nécessité, voire un impératif de l'heure, devant resserrer davantage les rangs. Ghoul a rappelé que durant les dernières consultations politiques autour du projet de révision de la Constitution, menées par Ahmed Ouyahia, TAJ avait insisté sur ce point, inscrit, d'ailleurs, dans le programme politique du parti. TAJ avait proposé, dira-t-il, d'organiser juste après l'achèvement des consultations, une rencontre ou des assises nationales auxquelles assisteraient toutes les parties, « sans distinction aucune », en vue d'élargir le cercle de l'entente nationale, seule « garante » de la stabilité nationale. « L'entente ne doit pas se limiter à la Constitution, mais porter sur toute question se rapportant à l'intérêt du pays. L'entente n'est pas un slogan, mais une réalité ancrée dans notre vision politique », affirme Ghoul, avant de plaider pour le renforcement du front interne, intérêt national oblige. Le président de TAJ estime qu'il est « inadmissible de ne pas s'entendre sur les grandes questions liées à notre avenir commun ». Selon lui, « la stabilité du pays est une ligne rouge à ne pas franchir ». A ce titre, l'orateur a rappelé que grâce au président de la République, « le diplomate chevronné », l'Algérie a évité de nombreux écueils qui ont failli causer son anéantissement ». Sur un autre registre, le président de TAJ a salué les acquis de la dernière tripartie sanctionnée par l'abrogation de l'article 87 bis. « Une abrogation devant avoir des répercussions positives sur le front social, sans porter atteinte aux équilibres financiers », précise-t-il, en mettant en avant les dernières décisions prises par le Conseil des ministres sous la direction du chef de l'Etat . Au plan international, Amar Ghoul n'a pas manqué de saluer les efforts consentis par le président de la République à l'échelle diplomatique, notamment en ce qui concerne la libération des otages algériens au Mali. « Nous sommes soulagés du degré de maîtrise du dossier malien. Une médaille de mérite devrait être discernée à l'Algérie, plus spécialement à Abdelaziz Bouteflika, pour avoir œuvré en faveur du retour de la paix et de la stabilité au Sahel, notamment au Mali ainsi que pour avoir exporté le principe de la réconciliation nationale dans la région », déclare-t-il. Au sujet de l'assassinat du ressortissant français en Algérie, Ghoul a condamné cet acte « terroriste ignoble ». Et d'enchaîner : « L'Islam est innocent et l'Etat algérien l'est aussi. » Le président de TAJ soutient que l'Algérie est ciblée. L'attaque de Tiguentourine et l'insécurité au niveau des frontières ont pour seul objectif d'entraîner l'Algérie dans un bourbier. Il a recommandé de ne pas faire de la publicité à ce groupe criminel. D'où le besoin de consacrer l'entente nationale et de resserrer les rangs, en vue de contrecarrer toute menace externe.