La permanence que devront tenir les 34.278 commerçants à l'occasion de l'Aïd El Adha au niveau national ne se limitera pas aux deux jours de cette fête religieuse. Elle s'étalera sur une semaine après l'Aïd, selon le directeur du commerce au ministère du Commerce, Naït-Abderrahmane, qui a animé, hier, une conférence de presse au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Une précaution, selon le directeur du commerce de la wilaya d'Alger, Bouras, au cas où les commerçants ne reprendraient pas leurs activités les jours qui suivront l'Aïd, comme c'est le cas à l'occasion de chaque fête religieuse. « Il faut savoir que selon la loi, les commerçants ont droit à un congé annuel d'un mois, aux congés hebdomadaires et de fermer leurs commerces durant les fêtes officielles et religieuses. Mais les autres jours, ils n'ont pas le droit de baisser rideau. Ce qui signifie que ceux qui ne travailleront pas le troisième jour de l'Aïd seront en infraction », explique Bouras, précisant que beaucoup de commerçants ignorent tout de cette loi. D'où une campagne de sensibilisation lancée depuis quelque temps par la wilaya afin d'informer les commerçants sur ce qu'ils doivent ou ne doivent pas faire. 700 agents ont été dépêchés à cet effet. « Comme nous sommes en phase de normalisation et de sensibilisation, nous ne voulons pas trop pénaliser les commerçants. Nous nous contentons, pour le moment, d'envoyer des mises en demeure. Nos agents ont reçu également pour instruction de recenser tous les commerces qui ne seront pas ouverts à partir du troisième jour de l'Aïd », fait savoir Bouras. Au niveau de la capitale, le nombre de commerçants devant assurer la permanence est en hausse de 284%. Ainsi, 4.565 permanenciers sont désignés à l'occasion l'Aïd El Adha contre 1.186 durant la précédente fête religieuse, dont 609 boulangeries. Le nombre de ces derniers a augmenté de 109%. L'équipe chargée de contrôler les permanences a été renforcée. 382 agents sont désignés pour l'inspection, contre 120 agents précédemment, soit une hausse de 68%. « Je tiens à rappeler aux citoyens qu'une permanence offre des services réduits. Il ne faut pas s'étonner que la capitale soit moins mouvementée que d'habitude », souligne-t-il. Au niveau national, sur les 34.278 permanenciers requisitionnés, 5.862 sont des boulangers. « Le nombre global des permanenciers a augmenté de 54% et celui des boulangers de 42%. 2.210 agents de contrôle sont mobilisés sur le territoire national contre 1.766 durant l'Aïd El Fitr. Ceci pour éviter de tomber dans les situations vécues à chaque fête religieuse », explique Naït-Abderrahmane. La liste des permanenciers est établie en concertation avec la wilaya, les APC et l'UGCAA. Ceux qui ne respectent pas la permanence, écoperont d'une amende de 10 millions de centimes. Si l'amende n'est pas payée, des poursuites judiciaires seront enclenchées. S'il y a récidive, le commerce sera fermé durant un mois.